Ce dimanche 1er mai, pas moins de 8 syndicats appelaient à la mobilisation pour leur traditionnel défilé : la CGTR, FO, la FSU, le SAIPER, Solidaire Réunion, l’UNSA, l’UNEF et la fédération générale des retraites de la fonction publique.
Cette année, un seul lieu de rendez-vous a été donné, dans les rues du chef-lieu, à Saint-Denis, et non pas également à Saint-Pierre. Au final, plus de 500 personnes ont répondu à l'invitation. Ils ont défilé dans la rue de Paris jusqu'au Barachois, depuis le Jardin de l'Etat.
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Des syndicats unis
Une fête des travailleurs placée sous le signe de l’unité même si la tâche ne semblait pas si aisée. L'année dernière encore, les différentes organisations apparaissaient divisées. Pascal Valiamin, de l'union syndicale Solidaires-Réunion, a notamment rappelé à quel point il était important à ses yeux "d’être présent pour cette journée" en cette "journée de combat et de revendications".
C'est donc bien côte à côte que les syndicats se sont affichés, tous déterminés à faire fléchir Emmanuel Macron, tout juste réélu à la présidence de la République, sur un certain nombre de réformes à venir, et en premier lieu desquelles, celle des retraites.
Un rendez-vous social... et politique
"Ils veulent attendre qu'on soit morts pour nous donner la retraite ! Même s'ils ne nous écoutent pas, nous on est là !", lance Françoise, une manifestante. "Emmanuel Macron a fait n'importe quoi, si on lui donne l'assemblée, il sera plus fort et ça sera nous qui serons ennuyés", rajoute Luderce, à ses côtés.
Les élections législatives sont effectivement dans tous les esprits. Le mot d'ordre rappelé ce matin était même de "ne laisser aucun répit" à Emmanuel Macron. Jacques Bhugon, le porte-parole de l’intersyndicale, a également relativiser la bonne nouvelle de l'augmentation du Smic effective depuis ce 1er mai. "34 euros de plus, ça fait 23 centimes de l'heure. Y gagne pas rien avec ça !"
Revoir l'interview de Jacques Bhugon sur Réunion La 1ère :
Une jeunesse en colère
Les jeunes étaient également mobilisés pour ce défilé, et notamment les étudiants de l'Unef Réunion. "Il faut faire comprendre qu'on ne va pas se laisser faire et qu'il faut cesser s'appauvrir les étudiants", tempête une étudiante.