Le président Azali Assoumani, candidat et favoris de l'élection présidentielle aux Comores, dont le premier aura lieu ce dimanche 24 mars 2019, s'est taillé une élection sur mesure. Les 308 311 électeurs choisiront entre treize candidats.
Dimanche matin, les bureaux de vote des Comores ouvriront sous l'œil des scrutateurs de la mission de l'Eastern Africa Standby Force. Une garantie qui ne convainc pas totalement l'opposition. L'EASF était venu pour garantir le bon déroulement du référendum organisé en juillet 2018. Cette consultation avait été organisée par le président Azali, pour changer la constitution de 2001 et conserver le pouvoir.
En décembre 2001, pour mettre fin à une succession de 20 coups d'Etat, l'Union Africaine propose d'instaurer une présidence tournante. Un processus qui satisfaisait l'ensemble des partis, jusqu'à présent.
Depuis cette date, la présidence passait d'île en île tous les quatre, puis cinq ans. La Grande-Comore, Mohéli et Anjouan se partageaient le pouvoir (à l'exclusion de Mayotte étant devenue un département français).
Ce principe permettait à chacune de présider à la destinée de l'ensemble du pays.
Ce texte, gage d'unité des Comores, avait été ratifié en 2001 par Azali Assoumani, l'auteur d'un coup d'Etat en 1999 et qui était au pouvoir en 2001.
De retour à la tête du pays en 2016, après avoir dirigé les Comores de 2002 à 2006, il aurait dû quitter le pouvoir en 2021. Cette perspective ne lui convenant pas, l'ex-colonel de l'armée comorienne a mis en place un référendum afin de changer une nouvelle fois la constitution. Désormais, le président pourra être élu pour cinq ans et enchaîner un second mandat de la même durée. Si tout se passe comme le souhaite le futur ex-président, il pourrait prendre la direction des Comores jusqu'en 2029.
Cette perspective fait frémir l'opposition, mais celle-ci a peu d'arme à sa disposition pour contrer le candidat-président. Reste à savoir quels sont les candidats qui sortiront du lot. Mahamoudou Ahamada, avocat et candidat du Juwa, semble le plus à même à faire face. Quel sera le poids des 11 autres prétendants : Fahmi Saïd IbrahimInd, Mohamed SoilihiInd, Achmet Saïd, Ali Mhadji, Saïd Djaffar Elmacely, Hamidou Karihila, Hassani Hamadi, Ibrahim Ali Mzimba, Saïd Larifou, Mouigni Baraka Said SoilihiI, Salim Saandi. La réponse est entre les mains des 308 311 électeurs qui sont appelés à se prononcer ce dimanche 24 mars 2019.
Le premier tour de l'élection présidentielle aux Comores est à vivre en direct sur Réunion la 1ère radio et internet avec notre envoyé spécial Jean-Paul Mélade.
En décembre 2001, pour mettre fin à une succession de 20 coups d'Etat, l'Union Africaine propose d'instaurer une présidence tournante. Un processus qui satisfaisait l'ensemble des partis, jusqu'à présent.
La constitution de 2001 avait été coécrite par Azali
Depuis cette date, la présidence passait d'île en île tous les quatre, puis cinq ans. La Grande-Comore, Mohéli et Anjouan se partageaient le pouvoir (à l'exclusion de Mayotte étant devenue un département français).
Ce principe permettait à chacune de présider à la destinée de l'ensemble du pays.
Ce texte, gage d'unité des Comores, avait été ratifié en 2001 par Azali Assoumani, l'auteur d'un coup d'Etat en 1999 et qui était au pouvoir en 2001.
Le président diriger les Comores pendant 10 ans
De retour à la tête du pays en 2016, après avoir dirigé les Comores de 2002 à 2006, il aurait dû quitter le pouvoir en 2021. Cette perspective ne lui convenant pas, l'ex-colonel de l'armée comorienne a mis en place un référendum afin de changer une nouvelle fois la constitution. Désormais, le président pourra être élu pour cinq ans et enchaîner un second mandat de la même durée. Si tout se passe comme le souhaite le futur ex-président, il pourrait prendre la direction des Comores jusqu'en 2029.
Azali, sera-t-il contraint à un second tour ?
Cette perspective fait frémir l'opposition, mais celle-ci a peu d'arme à sa disposition pour contrer le candidat-président. Reste à savoir quels sont les candidats qui sortiront du lot. Mahamoudou Ahamada, avocat et candidat du Juwa, semble le plus à même à faire face. Quel sera le poids des 11 autres prétendants : Fahmi Saïd IbrahimInd, Mohamed SoilihiInd, Achmet Saïd, Ali Mhadji, Saïd Djaffar Elmacely, Hamidou Karihila, Hassani Hamadi, Ibrahim Ali Mzimba, Saïd Larifou, Mouigni Baraka Said SoilihiI, Salim Saandi. La réponse est entre les mains des 308 311 électeurs qui sont appelés à se prononcer ce dimanche 24 mars 2019.
Le premier tour de l'élection présidentielle aux Comores est à vivre en direct sur Réunion la 1ère radio et internet avec notre envoyé spécial Jean-Paul Mélade.