Présidentielle aux Comores : les opposants et un partisan d’Azali favorables à un retour aux urnes

Les opposants au Président, Azali Assoumani, ont déposé des recours devant la Cour suprême contre le déroulement et les résultats officiels de l'élection présidentielle du 14 janvier 2024.
Le président de la République des Comores, Azali Assoumani, réélu avec 62,97% des suffrages, acceptera-t-il de revenir devant les électeurs ? Sans l’aide internationale, les opposants en doutent. Outre les nombreuses fraudes dénoncées devant la Cour suprême, les opposants s’interrogent sur la légitimité d’un scrutin recueillant 16% de participation.

Les opposants politiques aux Comores, seront-ils entendus par les magistrats de la Cour suprême ? Ils en doutent. Un argument de choc pourrait aboutir. Selon la Commission Électorale Nationale Indépendante, le président sortant aurait été réélu à la présidence de l’archipel avec 16% de participation. Un compte très en deçà de ceux recueillis par les candidats opposés à Azali Assoumani, ce 14 janvier 2024.

Après avoir comparé les retours comptabilisés dans leurs permanences, ils établissent le taux de votant lors de ce premier tour à 60%. Que sont devenus les 44% manquants ?

L’avocat du candidat du parti Juwa, Maître Ibrahim Ali Mzimba confit à La Gazette des Comores : "Nous rejetons catégoriquement les résultats provisoires de la CENI. C’est pour cela que nous sommes venus déposés des recours pour demander l’annulation pure et simple de ces résultats".

Le redressement du taux de 16 à 60%


La majorité présidentielle en attendant la décision de la Cour suprême estime qu’il serait raisonnable de redresser le taux de participation de 16,30% à 60% en conservant les résultats publiés afin de valider le scrutin.

Autant dire que la suggestion pourrait prêter à sourire compte tenu de l’ampleur de l’ajustement. Un tel redressement entraînerait inévitablement l’annulation de l’élection.

Les incidents graves, qui ont touché la Grande Comore, le lendemain du premier tour (un mort, six blessés par balle), ont soulevé une vague d’indignation sur le plan international. De l’issue des recours légaux déposés devant les instances juridiques du pays dépend, en grande partie, l’avenir démocratique des Comores, écrit Comores-Infos.