Présidentielles à Madagascar : le premier tour est maintenu pour le 16 novembre 2023

Andry Rajoelina, Siteny Randrianasoloniaiko et Sendrison Daniela Raderananirina débattront à la télévision avant le premier tour.
Le Collectif des candidats tente d’obtenir depuis des semaines le report des élections présidentielles. Pour l’instant, cette démarche semble vouée à l’échec. La Communauté de développement des États d’Afrique australe (SDAC) et l’ambassadeur de France ne s'opposent pas au calendrier électoral : premier tour, le 16 novembre, le second tour, le 20 décembre 2023.

Dans huit jours, 11 millions 43 mille 836 électeurs malgaches seront appelés à voter pour désigner l’un des deux prétendants potentiels au siège de président de la République. Le 10 octobre 2023, lors de l’ouverture officielle de la campagne électorale, treize candidats devaient normalement sillonner les routes de la Grande île pour rencontrer les citoyens.

Finalement, alors que cette période essentielle s’achève dans un peu plus d’une semaine, les électeurs n’auront vu, au maximum, que trois candidats.

Le plus actif est sans conteste Andry Rajoelina. Le Président sortant a longtemps été le seul à tenir des meetings. Le second prétendant à la fonction présidentielle, Siteny Randrianasoloniaiko, était l’un des membres du Collectif des candidats. Il s’est lancé sur les routes avec beaucoup de retard. Parviendra-t-il à combler le fossé ?

Enfin, Sendrison Daniela Raderananirina est pour le moins très discret. Il pourrait participer au débat organisé cette semaine par la CENI (Commission Électorale Nationale Indépendante) entre les trois uniques candidats ayant fait campagne, écrit Madagascar-Tribune.

Le Collectif demande le report de l’élection présidentielle


Les neuf candidats du Collectif continuent de manifester quotidiennement et tentent, sans succès pour l’instant, de tenir un meeting sur la Place du 13 mai. Le leader de ce mouvement, Marc Ravalomanana, ancien président, veut obtenir l’arrêt du processus électoral en cours et demande que de nouvelles dates soient fixées. Cette requête a peu de chances d’aboutir et les observateurs estiment que cette position risque de faire "chou blanc", écrit L’Express de Madagascar.

Afin de renouer le dialogue entre les différents partis, la présidente de l’Assemblée nationale, Christine Razanamahasoa, s’est muée en médiatrice, note 2424.mg. Elle a multiplié les contacts avec les candidats, leurs proches. Elle a reçu le soutien des membres du Conseil œcuménique des Églises chrétiennes de Madagascar (FFKM), précise Midi-Madagascar.

Le rendez-vous de la dernière chance doit avoir lieu dans la journée. Qu’elles seront les conséquences d’un échec ? Difficiles à dire, plusieurs gouvernements ont été renversés ces trente dernières années. Seul un raz-de-marée dans les urnes, en faveur d’Andry Rajoelina, clôturerait les débats, au moins quelque temps.