Meurtre de Suzanne Alin : "on replonge dans l’horreur", confie sa fille qui assiste au procès

La cour d'assises de Saint-Denis.
Deuxième journée du procès de Julien Alezan accusé du meurtre de Suzanne Alin. Âgée de 81 ans, elle a été tuée dans de terribles conditions au Tampon, en 2017. Pour sa fille, ce procès est un nouveau cauchemar.
Florence est l’unique fille de Suzanne Alin. Depuis hier, elle assiste au procès du meurtrier présumé de sa mère, Julien Alezan, devant la cour d’Assises de Saint-Denis. "Il y a des moments où l’on replonge dans l’horreur, c’est très difficile", confie-t-elle.

Lors de la première journée d’audience hier, les faits ont été longuement exposés aux jurés. Des faits atroces et souvent difficiles à entendre. Ce mardi, la cour d’Assises examine la personnalité de l’accusé. "On se sait pas ce qu’il va se passer, avoue Florence, la fille de Suzanne Alin. L’accusé reste sur sa version des faits, nous n’aurons pas de réponse de sa part. Ce qu’il a voulu, c’est la faire souffrir et la tuer".

Regardez le témoignage de Florence sur Réunion La 1ère : 
©reunion


"Que l’horreur soit révélée"

En février 2017, au Tampon, des traces de sang sont retrouvés au domicile de Suzanne Alin. Très vite, les gendarmes suivent la piste criminelle et arrêtent Julien Alezan, le voisin de la gramoune.

"Ma mère a subi pendant 15 heures des violences physique et psychologique. Elle a été frappée, ligotée, bâillonnée, les yeux bandés. Elle est restée dans le silence de la terreur, rappelle sa fille.
 

Cette scène s’est passée à dix mètres de la maison du père de l’accusé, où il aurait pu retrouver nourriture, argent et même un véhicule. Ce n’était pas un vol, il avait l’intention de la tuer. J’attends que l’horreur qu’a vécu ma mère soit révélée.

 

Un meurtre sordide

Âgé de 30 ans au moment des faits, Julien Alezan serait entré au domicile de sa voisine pour y voler de la nourriture et de l’argent. Il serait alors tombé sur elle et aurait demandé sa carte bancaire. La gramoune aurait refusé. Le jeune homme l’aurait frappé, ligoté, puis noyé dans sa baignade avant de cohabiter avec le cadavre durant une semaine. Julien Alezan aurait ensuite acheté une tronçonneuse pour découper le corps, placer les morceaux de corps dans des sacs en plastique, pour aller les brûler dans la forêt de Belouve.

Poursuivi pour vol, violences ayant entraîné la mort et atteinte à l’intégrité d’un cadavre, Julien Alezan encourt la prison à perpétuité.