Johnny Billaud, SDF de 51 ans, fait partie des victimes du couple de tortionnaires de la Plaine des Cafres jugé une nouvelle fois devant les Assises de Saint-Denis, ce lundi 17 septembre. Il témoigne sur Réunion La1ère.
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Ce procès est une nouvelle épreuve pour Johnny Billaud. A 51 ans, sans domicile fixe, il fait partie des victimes du couple de tortionnaires de la Plaine-des-Cafres. Pascal Poudroux et Daisy Delaplaine sont à nouveau devant la justice ce lundi 17 septembre pour un troisième procès.
Ci-dessous le témoignage de Johnny Billaud, réalisé par Nathalie Rougeau et Willy Fontaine :
"Nous étions à Langevin lorsqu’une voiture nous a attrapés, raconte Johnny. Ils nous ont emmenés à la Plaine des Cafres pour nous martyriser. Nous étions séquestrés. Ils nous tiraient l’argent et le gardaient pour eux. Nous étions frappés, enfermés, enchaînés. Ils nous douchaient dehors malgré le froid".
Les accusés lui avaient subtilisé sa carte et lui volait l’argent du RSA comme aux autres victimes. Elles sont cinq au total, mais au procès, il y a trois parties civiles car l’une des victimes est décédée et l’autre n’a pas d’avocat. La mère d’un des accusés Louis Pascal Poudroux fait aussi partie des victimes.
Les deux accusés comparaissent détenus pour séquestrations, violences, viols, et proxénétisme commis entre juin et septembre 2012. A deux reprises en 2015 et 2016, ils ont été condamnés à 30 ans de prison.
Consternés, les gendarmes se rendent sur place et découvre que le couple retient deux SDF. Les deux hommes, entravés, sont allongés sur un matelas crasseux, posé à même le sol. L'enquête révèle que le couple retenait ses victimes pour récupérer leurs économies et minimas sociaux. Il pratique aussi violences, humiliations, et sévices.
Ci-dessous le témoignage de Johnny Billaud, réalisé par Nathalie Rougeau et Willy Fontaine :
"Frappés, enfermés, enchaînés"
"Nous étions à Langevin lorsqu’une voiture nous a attrapés, raconte Johnny. Ils nous ont emmenés à la Plaine des Cafres pour nous martyriser. Nous étions séquestrés. Ils nous tiraient l’argent et le gardaient pour eux. Nous étions frappés, enfermés, enchaînés. Ils nous douchaient dehors malgré le froid".Les accusés lui avaient subtilisé sa carte et lui volait l’argent du RSA comme aux autres victimes. Elles sont cinq au total, mais au procès, il y a trois parties civiles car l’une des victimes est décédée et l’autre n’a pas d’avocat. La mère d’un des accusés Louis Pascal Poudroux fait aussi partie des victimes.
Les deux accusés comparaissent détenus pour séquestrations, violences, viols, et proxénétisme commis entre juin et septembre 2012. A deux reprises en 2015 et 2016, ils ont été condamnés à 30 ans de prison.
Rappel des faits
En septembre 2012, Yolande Poudroux s’était rendue à la gendarmerie de la Plaine-des-Cafres pour raconter son calvaire. Ses frères viennent de l'aider à s’évader de chez son fils qui l'a séquestrée dans sa case de la rue des Rubis. Depuis deux mois, elle vivait enfermée dans une pièce sombre, ou attachée dans le garage. Sa belle-fille se livrait à des sévices sexuels sur elle et son fils l'a prostituée.Consternés, les gendarmes se rendent sur place et découvre que le couple retient deux SDF. Les deux hommes, entravés, sont allongés sur un matelas crasseux, posé à même le sol. L'enquête révèle que le couple retenait ses victimes pour récupérer leurs économies et minimas sociaux. Il pratique aussi violences, humiliations, et sévices.