Apologie du terrorisme : 3 ans de prison requis à l'encontre de Riad Ben Cheikh

Riad Ben Cheikh devant le tribunal de Saint-Pierre de Saint-Pierre. Il sera fixé sur son sort le 23 août prochain. 3 ans de prison ont été requis à son encontre
Le procès de Riad Ben Cheikh à Saint-Pierre s'est déroulé ce jeudi sous haute-surveillance. L'homme a été jugé pour apologie publique d’un acte de terrorisme. Il s’agit de deux messages sur Twitter postés l'an passé.
 
3 ans d'emprisonnement fermes ont été requis à l'encontre de Riad Ben Cheikh.

Le procureur général Fabienne Coupry a demandé lors des réquisitions ce jeudi après-midi, la révocation de son sursis prononcée en 2015 et son maintien en détention. Ce qui pourrait amener le Djihadiste présumé, si les réquisitions sont confirmées, à purger une peine de 4 ans de prison au total.
 
Riad Ben Cheikh sur le banc des accusés

Le procureur général ne mâche pas ses mots : "il doit être condamné"
 
Fabienne Coupry


Le procureur général s'est exprimé face à l'assemblée, juste avant ses réquisitions en demandant la condamnation du prévenu.

"Riad Ben Cheikh n'est pas un suiveur, mais un actif sur les réseaux sociaux, c'est un créateur de contenus favorables à Daesh et aux actions qui visent à terroriser".

"Lors des perquisitions sur 11 000 photos, 1000 étaient des clichés violents de décapitations et de meurtres". Fabienne Coupry

 
Toujours selon le procureur il ne s'agit pas là d'un dérapage, mais que sa démarche s'inscrit clairement "dans une volonté de mener une guerre médiatique" 

Le détenu comparaissait devant le tribunal correctionnel de Saint-Pierre pour "apologie publique d'actes de terrorisme" et "outrages (...) commis à l'encontre de fonctionnaires de police à l'occasion de son interpellation".

Fiché S, il avait été interpellé début octobre 2017 à Saint-Louis où il résidait avec sa famille.

 
Riad Ben Cheikh sous haute surveillance


L'homme est arrivé cet après-midi escorté par les gendarmes du GIGN. Il est actuellement détenu à la prison de Domenjod, qu'il a quitté aux alentours de 12h25 pour rejoindre le Palais de justice de Saint-Pierre où la sécurité a été cette fois assurée par les policiers du GIPN. 
 
Deux personnes ont été placées en garde à vue dans l’enquête menée par le parquet du Tribunal de Grande Instance de st-Pierre

Sur le banc des prévenus, l'homme fait profil bas. Dégarni, petite barbe, bras croisés, il parle doucement. 

Interrogé cet après-midi sur les outrages à personne dépositaire de l’autorité publique lors de son arrestation le 2 octobre 2017, Riad Ben Cheikh déclare que "c'est un tissu de mensonges. Ce sont les policiers qui m’ont insulté".

Devant les magistrats de Saint-Pierre, Riad Ben Cheikh a accusé les policiers de "l’avoir frappé".

Concernant les tweets, il affirme aujourd'hui regretter ses propos sur les journalistes. Il ne reconnaît pas non plus les accusations de "propagande terroriste". 
 
Enquête de personnalité: les experts parlent d'un homme dangereux 

Les experts ont été appelés à la barre pour décrire la personnalité de Riad Ben Cheick. Selon eux, l'homme a une personnalité dangereuse et les experts n'excluent pas un risque de récidive important.

Les magistrats du tribunal correctionnel de Saint-Pierre rendront leurs décisions le 23 août prochain.