Le procès de Riad Ben Cheikh à Saint-Pierre s'est déroulé ce jeudi sous haute-surveillance. L'homme a été jugé pour apologie publique d’un acte de terrorisme. Il s’agit de deux messages sur Twitter postés l'an passé.
Rahabia Issa, Nathalie Rougeau, Sophie Person et Elyas Akhoun •
3 ans d'emprisonnement fermes ont été requis à l'encontre de Riad Ben Cheikh.
Le procureur général s'est exprimé face à l'assemblée, juste avant ses réquisitions en demandant la condamnation du prévenu.
"Riad Ben Cheikh n'est pas un suiveur, mais un actif sur les réseaux sociaux, c'est un créateur de contenus favorables à Daesh et aux actions qui visent à terroriser".
"Lors des perquisitions sur 11 000 photos, 1000 étaient des clichés violents de décapitations et de meurtres". Fabienne Coupry
Toujours selon le procureur il ne s'agit pas là d'un dérapage, mais que sa démarche s'inscrit clairement "dans une volonté de mener une guerre médiatique"
Le détenu comparaissait devant le tribunal correctionnel de Saint-Pierre pour "apologie publique d'actes de terrorisme" et "outrages (...) commis à l'encontre de fonctionnaires de police à l'occasion de son interpellation".
Fiché S, il avait été interpellé début octobre 2017 à Saint-Louis où il résidait avec sa famille.
Interrogé cet après-midi sur les outrages à personne dépositaire de l’autorité publique lors de son arrestation le 2 octobre 2017, Riad Ben Cheikh déclare que "c'est un tissu de mensonges. Ce sont les policiers qui m’ont insulté".
Devant les magistrats de Saint-Pierre, Riad Ben Cheikh a accusé les policiers de "l’avoir frappé".
Les experts ont été appelés à la barre pour décrire la personnalité de Riad Ben Cheick. Selon eux, l'homme a une personnalité dangereuse et les experts n'excluent pas un risque de récidive important.
Les magistrats du tribunal correctionnel de Saint-Pierre rendront leurs décisions le 23 août prochain.