Apprendre à planter du riz, dans un cursus de formation officielle : le symbole est fort. L’AFPAR (Assistance à la Formation Professionnelle des Adultes à la Réunion) a décidé de lancer sa première formation de riziculteurs.
Regardez le reportage de Réunion La 1ère :
A l'initiative d'un stagiaire
A l’origine de l’idée, il y a Nicolas Var, originaire de la Possession et stagiaire à l’AFPAR. "La principale difficulté était de mettre en place la plantation, explique Nicolas. Semer, planter, puis désherber le riz dans un premier temps. Mais une fois que cela est fait les choses se font toute seule".
Du suivi de culture à la récolte
L’idée de planter du riz a de suite séduit l’AFPAR. "Je lui ai dit que c’était une très bonne idée, explique Mauricette Velprat, formatrice à l’AFPAR Saint-Pierre. Nous n’avions pas encore de semences, il a ramené 30 grammes de riz et ça s’est mis en place dans la formation avec le module suivi de culture jusqu’à la récolte".
Des épis de riz péi de qualité
Ainsi, Nicolas et une douzaine de stagiaires ont préparé de petites parcelles et veillé à la fructification de leur projet, en développant des astuces pour mener à bien la culture du riz. Après huit mois de travail, le résultat est au rendez-vous. Les épis de riz péi sont d’excellente qualité et bios. De quoi leur donner envie d’aller plus loin.
Un pas de plus vers l'autonomie alimentaire
"Il faudrait ensuite une machine pour trier riz, on se dotera de l’investissement et on fera en sorte que cette expérience menée avec 15 Réunionnais soit démultiplié sur du foncier agricole", assure Karine Nabenesa, présidente de la SPL AFPAR. Selon elle, c’est un acte concret : "on participe à l’autonomie alimentaire de notre île et en plus on forme des Réunionnais".
43 000 tonnes de riz importées chaque année
Cette initiative n’est pas la première. Au fur et à mesure, la filière riz se structure dans l’île avec des acteurs péi formés pour produire, la principale denrée des repas réunionnais. Chaque année, La Réunion importe 43 000 tonnes de riz.
"Celui qui ne plante pas son manger, ne peut pas être libre", conclut de son côté Frédérik Mayo, député de la 6ème circonscription.