Puy-de-Dôme : le gendarme blessé a exercé à la brigade de Saint-Leu, à La Réunion

(photo d'illustration)

Trois gendarmes ont été tués, et un autre blessé, par un forcené, alors qu’ils intervenaient dans le cadre de violences intrafamiliale. Le gendarme blessé a exercé à La Réunion durant quatre ans à la brigade de Saint-Leu.

Trois gendarmes âgés de 21 à 45 ans ont été tués et un quatrième blessé par des tirs alors qu'ils étaient en train d'intervenir pour des faits de violences conjugales, près de Saint-Just (Puy-de-Dôme), dans la nuit du mardi 22 au mercredi 23 décembre. L'auteur présumé des coups de feu a été retrouvé mort, a indiqué sur Twitter le ministre de l'Intérieur en début de matinée.

A Saint-Leu de 2012 à 2016

Le gendarme blessé avait travaillé à La Réunion durant quatre ans. Il était affecté à la brigade de Saint-Leu de 2012 à 2016. Blessé à la cuisse de lors de l’intervention, il a été transporté à l’hôpital d’Ambert. Johan Guillou, représentant du collectif des gendarmes originaires se rappelle d'un gendarme "absolument bien formé". Les deux hommes ont travaillé ensemble à la brigade de Saint-Leu "où on était amis, collègues et voisins", se souvient Johan Guillou. Il souhaite un prompt rétablissement à son ancien collègue.

Le reportage d'Isabelle Allane et Jacques Payet : 

Emotion chez les gendarmes de La Réunion


Appelés pour des "violences intrafamiliales"

"C'est une opération de gendarmerie qui s'inscrit dans un cadre de violence intrafamiliale qui a connu des suites toujours en cours de développement", a ajouté la préfecture du Puy-de-Dôme.

Les gendarmes sont intervenus après avoir été alertés pour des faits de violence sur conjoint. Peu après minuit, après avoir tenté de s'approcher de la maison où la femme menacée se trouvait, deux militaires ont été visés par des tirs. L'un d'eux a succombé à ses blessures et le deuxième, blessé à la cuisse, a été transporté par les pompiers vers le centre hospitalier d'Ambert.

La maison du forcené "détruite par l'incendie"

Après avoir mis le feu à sa maison, l'auteur présumé des coups de feu a de nouveau tiré sur les gendarmes présents aux abords de l'habitation, faisant deux nouvelles victimes parmi les militaires, a ajouté le parquet de Clermont-Ferrand. La femme menacée a pu être mise en sécurité.

Dans la matinée, le ministre de l'Intérieur Gérald Darmanin a annoncé sur Twitter que l'homme recherché a été retrouvé mort.

Trois militaires de la compagnie d'Ambert

Les trois gendarmes tués appartenaient à la compagnie d'Ambert, dans le Puy-de-Dôme. Le brigadier Arno Mavel, 21 ans, était gendarme adjoint volontaire. Le lieutenant Cyrille Morel, 45 ans, qui dirigeait la compagnie, et l'adjudant Rémi Dupuis, 37 ans.

Emmanuel Macron rend hommage à "nos héros"

"La nation s'associe à la douleur des familles. Pour nous protéger, nos forces agissent au péril de leur vie. Ce sont nos héros", a réagi sur Twitter le chef de l'Etat, Emmanuel Macron. Le Premier ministre, Jean Castex, s'est également exprimé sur le réseau social : "Je partage la douleur de leurs proches et de leurs frères d'armes et les assure de mon indéfectible soutien."