C’est sur les réseaux sociaux que l’affaire a éclaté. Il y a trois semaines, une vingtaine de victimes présumées ont décidé de briser le silence. Un organisateur d’événements dans l’île aurait agressé sexuellement ou harcelé des femmes âgées de 17 à 35 ans dans le cadre de ses activités. Des faits qui auraient été commis depuis une dizaine d’années.
Soutien unanime des associations de lutte contre les violences faites aux femmes
Hier, jeudi 10 novembre, UFR, AFECT, Femmes Solid'Air, Tifripri, AFEV et CEVIF ont exprimé leur soutien unanime. Réunies pour mettre en garde d’autres victimes potentielles, ces associations de lutte contre les violences faites aux femmes invitent les personnes concernées à ne pas se murer dans le silence et à demander de l'aide.
"Il n’y a pas de raison pour que ça s’arrête, sauf si nous lançons l’alerte et que les victimes se regroupent et agissent ensemble" lance Evelyne Corbière, secrétaire générale de l’Union des Femmes Réunionnaises. "Elles ne peuvent pas rester avec le poids du silence et le poids de la honte sur elles car ce qu’elles ont vécu n’est pas normal et c’est puni par la loi".
Frédéric Rousset, président du collectif pour l'élimination des violences intrafamiliales, CEVIF, est indigné à la fois par les faits et par la réaction du présumé agresseur. "Par-delà la géographie et le calendrier, ces femmes disent toutes la même chose. Elles ne peuvent pas l’avoir inventé" commente-t-il.
Quatre plaintes et quatre témoignages ont été déposés au tribunal de Saint-Denis par les victimes présumées.
Une plainte déposée pour diffamation par l'organisateur mis en cause
Contacté, l'organisateur d'événements mis en cause dans cette affaire annonce qu'il compte "porter plainte pour diffamation" dès lundi 14 novembre. "J'ai laissé les choses passer jusqu'à présent car j'avais deux gros événements. (...) Ce sont des ladilafé. Les quatre plaintes déposées, je ne les ai pas vu jusqu'à présent".
L’affaire est désormais entre les mains de la Justice.