Rachat de Vindémia : la CPME Réunion demande à l’Etat de « Choose La Réunion »

Alors que le Groupe Bernard Hayot a, officiellement, notifié son projet de rachat de Vindémia à la Haute Autorité de la Concurrence le 24 janvier dernier, la Confédération des Petites et Moyennes Entreprises (CPME) tire la sonnette d’alarme sur le risque de monopole.
 
Dans une tribune ouverte, la CPME Réunion demande à l’Etat d’être cohérent et de « Choose La Réunion ». Choisir « les entreprises réunionnaises animées par des valeurs responsables et sociétales et donc promouvoir une vraie économie de proximité » peut-on lire sur la page Facebook de la confédération.

Dans sa déclaration, la CPME met en avant les fortes contraintes de développement de l’économie insulaire, caractérisées par un tissu économique peu diversifié, une forte proportion de TPE (très petites entreprises), voire de PME (petites et moyennes entreprises), et un nombre important d’entrepreneurs ayant plusieurs activités.

Les spécificités locales que sont l’insularité, l’éloignement, une faible superficie, un relief et un climat difficiles, engendrent une dépendance économique et une étroitesse de marché qui conduisent les entreprises locales à concentrer leurs moyens de productions et de commercialisations afin d’accroître leur capacité.

Afin de maintenir une représentation équitable des TPE et PME locales et fonder un socle économique durable, la CPME Réunion veut lutter contre les situations de monopole en promouvant l’ancrage territorial.
 

« Il ne s’agit pas de se replier sur soi-même mais de capitaliser sur nos forces pour être plus fort chez nous et dans notre internationalisation. » CPME


La Confédération alerte donc sur la volonté de rachat de Vindémia par GBH. La CPME demande à l’Etat et à l’Autorité de la Concurrence de procéder à une analyse territorialisée, et non seulement technique, des conséquences de la vente de Vindémia sur la future économie réunionnaise.

Le reportage de Delphine Poudroux et Laurent Figon :
©reunion