Rachat de Vindemia : des enquêteurs de l’Autorité de la concurrence arrivent à La Réunion

Des enquêteurs de l’Autorité de la concurrence arrivent à La Réunion, ce lundi 4 novembre, pour étudier le rachat de Vindémia par le Groupe Bernard Hayot. Il s’agirait de la plus grosse opération de fusion-acquisition jamais examinée Outre-mer.
Leur travail a déjà commencé en coulisses, mais leur mission débute officiellement ce lundi 4 novembre. Des représentants de l’Autorité de la concurrence arrivent à La Réunion pour étudier le rachat de Vindémia par le Groupe Bernard Hayot (GBH).

Le 22 juillet dernier, GBH avait annoncé avoir signé un accord en vue de l'acquisition de la société Vindémia, qui regroupe les filiales du groupe Casino (Jumbo, Score, Vival…) à La Réunion, Mayotte, Madagascar et Maurice. Le Groupe Bernard Hayot détient déjà, entre-autres, les supermarchés Carrefour de l’île.

Regardez le reportage de Réunion La 1ère : 
©reunion
 

Plusieurs rendez-vous

Venus de Paris, les enquêteurs en charge de ce dossier vont donc passer plusieurs jours dans l’île. Ils doivent rencontrer des représentants de l’Observatoire des Prix des Marges et des Revenus (OPMR), de la Direction régionale des entreprises, de la concurrence, de la consommation, du travail et de l’emploi (Dieccte), de la Chambre de commerce et d’industrie (CCI), ainsi que les principaux concurrents distributeurs et fournisseurs des parties et les représentants d’associations de consommateurs. Ils vont également réaliser quelques visites dans des magasins.
 

Des investigations

Les résultats de leurs investigations devront permettre aux enquêteurs de l’autorité de dire si le rachat de Vindémia par le Gourpe Bernard Hayot ne portera pas un coup dur à la concurrence dans l’île. Ils devront évaluer le risque de flambée des prix sur certains produits pour les consommateurs, mais aussi la dépendance vis-à-vis de GBH pour certains fournisseurs. A terme, ils décideront ou non de donner leur feu vert au rachat.

Etienne Chantrel est rapporteur général adjoint et chef du service des concentrations qui dirige la mission. Interrogé par nos confrères du Journal de l'Ile, il affirme qu'il "s’agit de la plus grosse opération de fusion-acquisition, en termes de chiffre d’affaires, jamais examinée par l’Autorité en Outre-mer".