Réforme des retraites : la colère monte chez les policiers

Réforme des retraites : les policiers des commissariats de Malartic et du Chaudron mobilisés.
Pour protester contre la réforme des retraites qui pourrait remettre en cause leur statut particulier, les policiers menacent de ne plus assurer, au moins partiellement, leurs missions de maintien de l’ordre.

 
L'inquiétude grandit aussi chez les policiers. Quelques heures avant l’allocution attendue du Premier ministre, sur la réforme des retraites, des dizaines de policiers se sont mobilisés aujourd'hui, dans les commissariats de Malartic et du Chaudron. Tout comme leurs collègues de l'hexagone, ils craignent que la réforme des retraites touche de plein fouet leurs acquis. 
Actuellement, ils bénéficient d'un régime spécial qui leur permettent notamment un départ anticipé à 57 ans. Un système qui tient compte de la dangerosité de leur métier et qui implique aussi une surcôtisation. 
 

Des policiers décidés à préserver leur régime de retraite 


Idriss Rangassamy, secrétaire départemental du syndicat Alliance Police : " aujourd'hui, on côtise 6% de plus que n'importe quelle personne qui côtise pour la retraite. On est en capacité de partir à la retraite à 57 ans voire 60 ans maximum. L'âge pivot que le gouvernement veut mettre en place c'est 64 ans. Donc c'est 4-5 en plus de l'âge minimum. Demain, on va se retrouver avec des sections de compagnies d'intervention avec 60 ans d'âge moyen, c'est pas possible pour nous ".
 

Un service minimum 


Les policiers n'ont pas le droit de faire grève mais sont prêts à faire la grève du zèle : moins de contraventions, moins de recueil de plaintes et moins de présence sur le terrain comme l'explique Stéphane Lebreton, secrétaire départemental adjoint du Syndicat Unité SGP Police. 
" Nous lançons un appel à l'ensemble de la profession et de nos collègues en leur demandant une activité contraventionnelle. De ne sortir que pour les missions d'urgence sur appel 17, en demandant des contrôles accrus à l'aéroport et en demandant à ce que les filtres soient effectués à l'accueil du commissariat afin de ne traiter uniquement que l'urgence ".

Reportage de Sufati Tombou-Dany et Thierry Chenayer :
 
©reunion

Mickael Hoareau, secrétaire régional de l'UNSA Police faisait par de son inquiétude sur le plateau du JT de 12h30 : 
 
Mickael Hoareau, secrétaire régional UNSA Police, invité du Journal de 12h30

Dès ce matin, à Paris, les instances syndicales nationales étaient déjà rassemblées devant le siège du Conseil économique social et environnemental. Lieu, où Edouard Philippe a présenté la réforme dans sa globalité. Une allocution qui n'a pas rassurée les policiers qui comptent bien poursuivre leur mobilisation.