Le soulagement pour la famille Grondin. Leur cri de détresse a finalement été entendu. Jusqu'à ce vendredi matin, le transfert de René-Paul, 60 ans était encore incertain.
La nouvelle est tombée dans le courant de l'après-midi, il sera transféré demain soir en métropole pour subir la greffe cardiaque qu'il attend depuis maintenant une semaine.
Le reportage de Réunion La 1ère :
"C'est une question de vie ou de mort"
Le 1er avril dernier, il avait été hospitalisé au CHU de Saint-Denis après avoir été victime d'une crise cardiaque. Des crises qui se sont multipliées au point d'être admis en urgence en réanimation et que les médecins décident de l'envoyer se faire opérer à Paris.
"Il faut qu'on lui change de cœur. Il devait partir il y a trois jours. C'est une question de vie ou de mort. Sincèrement, je ne comprends pas pourquoi il n'est toujours pas parti" confie son épouse, Fadma.
Plus de 15 700 euros de frais
Le CHU de La Réunion a finalement accepté d'avancer les frais pour le sexagénaire qui se trouve toujours en soins-intensifs. Des frais estimés à plus de 15 700 euros. Une somme colossale que la famille Grondin ne pouvait pas assumer seule.
Employé de la RATP pendant trente ans dans l'Hexagone, le retraité a fait le choix de revenir définitivement sur son île natale en 2011. Il dépend donc du régime de protection propre à la société publique de transport. Alors que les transferts sanitaires sont habituellement pris en charge par la Sécurité sociale.
Une impasse administrative
Mais selon la famille Grondin qui dispose d'échanges de mail entre le CHU et la RATP la demande de financement du transfert médical aurait été refusée.
"A la RATP, je n'ai pas d'interlocuteur qui m'assiste et m'accompagne. Ils sont peinés pour moi mais ils ne peuvent rien faire pour moi. On est en train de me dire que je dois laisser mon mari mourir sans rien dire et attendre ? " lâchait ce matin Fadma, les sanglots dans la voix.
Un appel à l'aide entendu
Un imbruglio administratif qui a étrangement trouvé son issue en l'espace de quelques heures, ce vendredi. Contactée par la rédaction, la RATP assurait pourtant en fin d'après-midi que le dossier est toujours en cours d'examen et qu'aucun refus n'a été formulé.
Reste que la situation s'est débloquée rapidement. Selon nos informations, le dossier de la famille Grondin aurait été validé. Cette dernière ne devrait donc avoir aucun frais à avancer.