Pour les patrons des boîtes de nuit réunionnaises, c’est un peu la "douche froide". Si l’annonce faite par la préfecture de rouvrir les discothèques à compter de la semaine du 4 octobre a sonné comme une délivrance, les professionnels du secteur confient avoir vite déchanté à la lecture des mesures sanitaires à respecter afin de pouvoir effectivement avoir le droit d’accueillir du public.
Regardez le reportage de Réunion La 1ère :
"Nous sommes déçus", réagit à chaud Christine Rémy, gérante de discothèque et vice-présidente de l'Union des Métiers des Industries de l'Hôtellerie de La Réunion (UMIH). "Nous sommes toujours en colère parce que nous sommes encore une fois les derniers à rouvrir et selon des conditions que nous jugeons inacceptables".
L'interview de Christine Rémy sur Réunion La 1ère :
Une "catastrophe" financière
Ce qui pose surtout problème aux yeux des professionnels du secteur, c’est la mise en place d’une jauge correspondant à 50% de la capacité d’accueil maximale de leurs établissements. "Être ouvert avec une jauge de 50%, c’est irréalisable, estime Christine Rémy. Financièrement, ça va être une catastrophe pour notre réouverture".
Après près de 20 mois de fermeture forcée, les gérants de boîtes de nuit ont déjà payé un lourd tribut avec la crise sanitaire et ces derniers s’estiment toujours lésés. "A aucun moment nous n’avons été concertés. On n’est pas nombreux à La Réunion, on aurait pu nous appeler et nous demander conseil, mais ça n’a jamais été fait !", réagit encore Christine Rémy.
Le port du masque, y compris sur les pistes de danse
L’autre condition à respecter qui ne passe pas, c’est l’obligation pour la clientèle de porter du masque dans ces établissements, y compris sur les pistes de danse, en intérieur comme en extérieur. "Et cela alors que le pass sanitaire est obligatoire. Nous ne comprenons pas !"
"Nous allons voir ce que nous avons l’intention de faire, poursuit Christine Rémy. Moi personnellement, pour mon entreprise, je n’ai pas du tout l’intention d’ouvrir sous ces conditions-là !"