Depuis son placement en liquidation-cession le 4 octobre dernier, Le Quotidien de La Réunion était à vendre et au terme d'une assemblée générale qui s'est tenue ce mercredi apres midi, les 52 salariés du journal ont appris qu'une offre avait été déposée par un acteur national de la presse.
Regardez le reportage de Réunion La 1ère :
Une offre qui doit encore être validée
Le nom de cet unique candidat n'a pas été divulgué, tout comme les conditions de reprise du titre de presse fondé en 1976. Cette offre doit désormais être présentée devant le tribunal de commerce de Saint-Denis où une audience doit avoir lieu le 13 décembre prochain.
Aucune offre locale
"Contrairement à ce qui avait été pressenti, aucun repreneur local ou pool d’investisseurs réunionnais ne s’est fait connaître", relève le titre de presse sur son site internet. Ce que déplore également Edouard Marchal, journaliste par ailleurs représentant du personnel.
Les salariés soulagés
C'est néanmoins le soulagement pour les salariés, confirme Sandra Mithra, représentante syndicale au Quotidien. "On a passé une semaine assez dure, avec toutes les rumeurs qui couraient. Avec cette offre on est soulagée mais rien n'est fini. Ce n'est pas encore gagné", réagit-elle.
Même sentiment pour Olivier Danguillaume, journaliste représentant du CSE : "On craignait de se retrouver avec un licenciement sec, avec aucune offre déposée, mais finalement il y en a une. Maintenant, il faut qu'on l'étudie posément, qu'on prenne le temps de la regarder".
"Je renonce à m'acharner"
Reste qu'avec un seul repreneur, et non pas deux comme l'espéraient les salariés, il sera plus difficile pour ces derniers de négocier les conditions de cette reprise à leur avantage.
Le Quotidien est confronté depuis plusieurs années à une chute de son lectorat et de ses recettes publicitaires. Entre 2020 et 2023, son chiffre d’affaires est passé de 12,7 à 10,6 millions d’euros. "Je renonce à m'acharner [...] afin de donner toutes ses chances à la survie de l'entreprise et des emplois", avait écrit la présidente Carole Chane Ki Chune dans un éditorial en octobre dernier