L'association OPR a été reconnue coupable de diffamation envers l’ONG Sea Shepherd. En tant qu'ancien président de l'association, le champion Amaury Lavernhe est condamné à payer 3 000 euros d’amende, 1 000 de dommages et intérêts, ainsi qu’à rembourser les 2 500 euros de frais d’avocats.
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L’affaire remonte à 2017. L'association OPR tient alors des propos, sur sa page Facebook, à l’encontre de Sea Shepherd. A l'époque, Amaury Lavernhe est le président d'Océan Prévention Réunion (de 2011 à 2018), il est donc tenu pour responsable devant la justice. Le bodyboarder de 35 ans, 3 fois champion du monde, numéro 1 Français, a surfé ses premières vagues à La Réunion à l’âge de 10 ans. Il s’était fortement mobilisé lors de la crise requin dans l’île.
La question des requins y est source de grandes tensions. Les points de vues sont nombreux à ce sujet et très divergents parfois. Depuis 2013, la pratique des activités nautiques, et du surf, est interdite en dehors des zones définies par la préfecture. Une décision qui a fait suite à une vague d’attaques mortelles de requins à La Réunion.
Sur cette même page Facebook, selon les dires de Sea Shepherd, d’autres sites diffamatoires qualifiant l’ONG d’organisation "éco-terroriste" étaient également relayés. Sea Shepherd rappelle que ses missions consistent en la " défense de l’océan et de la vie marine ".
Cette dernière a donc fait appel de la décision, cette fois le jugement donne raison OPR. Sea Shepherd se pourvoit alors en cassation, le jugement est alors cassé et renvoyé devant la Cour d'appel de Bordeaux. Cette dernière vient ainsi de confirmer la condamnation à l'encontre d'Océan Prévention Réunion.
Enfin, l’association OPR devra afficher la condamnation sur sa page Facebook pendant un mois. C’est d’ailleurs dans ce même poste, que l’association fait savoir qu’elle étudie actuellement " l’opportunité d’un éventuel recours ". Elle y rappelle également, une précédente condamnation, cette fois de l’ONG Sea Sheperd.
La question des requins y est source de grandes tensions. Les points de vues sont nombreux à ce sujet et très divergents parfois. Depuis 2013, la pratique des activités nautiques, et du surf, est interdite en dehors des zones définies par la préfecture. Une décision qui a fait suite à une vague d’attaques mortelles de requins à La Réunion.
Des visions très différentes de la gestion du risque requins
Dans un article publié le 2 juillet 2017, OPR accuserait l’ONG Sea Shepherd d’utiliser des méthodes constitutives de délit, telles que la calomnie, le harcèlement ou l’intimidation, pour défendre " une idéologie selon laquelle la vie d’un poisson équivaudrait à celle d’un être humain ".Sur cette même page Facebook, selon les dires de Sea Shepherd, d’autres sites diffamatoires qualifiant l’ONG d’organisation "éco-terroriste" étaient également relayés. Sea Shepherd rappelle que ses missions consistent en la " défense de l’océan et de la vie marine ".
Condamnations en première instance et en appel
Les propos tenus sur la dite page ont été reconnus comme diffamatoires. D’abord le 11 janvier 2018, en première instance, le tribunal correctionnel de Bordeaux juge coupable de diffamation envers Sea Shepherd, l’association Océan Prévention Réunion.Cette dernière a donc fait appel de la décision, cette fois le jugement donne raison OPR. Sea Shepherd se pourvoit alors en cassation, le jugement est alors cassé et renvoyé devant la Cour d'appel de Bordeaux. Cette dernière vient ainsi de confirmer la condamnation à l'encontre d'Océan Prévention Réunion.
L'ancien président est juridiquement responsable
Amaury Lavernhe, en tant qu'ancien président de l'association Océan Prévention Réunion, se voit ainsi contraint de payer une amende de 3 000 euros et de verser 1 000 euros de dommages et intérêts. Il devra également effectuer le remboursement des 2 500 euros de frais d’avocat de Sea Shepherd.Enfin, l’association OPR devra afficher la condamnation sur sa page Facebook pendant un mois. C’est d’ailleurs dans ce même poste, que l’association fait savoir qu’elle étudie actuellement " l’opportunité d’un éventuel recours ". Elle y rappelle également, une précédente condamnation, cette fois de l’ONG Sea Sheperd.