L’expert mandaté par le tribunal a conclu qu’il n’existait pas de péril imminent nécessitant l’évacuation des locataires de la résidence Flacourt. Malgré la demande faite par les locataires et la CNL, la mairie ne signera pas non plus d’arrêté de péril ordinaire.
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Le bras de fer se poursuit entre les locataires de la résidence Flacourt, soutenus par la Confédération nationale du logement (CNL), et la SIDR, leur bailleur. Une partie des habitants de l’immeuble qui est en partie en train de s’affaisser a rencontré ce lundi matin le maire de Sainte-Marie Richard Nirlo suite aux conclusions rendues par l’expert mandaté par le tribunal administratif.
Pour rappel, les locataires et la CNL avaient pu obtenir que la mairie de Sainte-Marie saisisse la juridiction administrative afin de faire réaliser cette expertise, après avoir exposé publiquement l’état inquiétant dans lequel se trouve leur résidence : fissures parfois larges de plusieurs centimètres au niveau des murs, des trous au niveau des passerelles, des câbles électriques presqu’à nu par endroit dans les parties communes en raison a priori de mouvements de terrain ayant conduit aussi à la pose de poutrelles…
Le 10 novembre dernier, la SIDR avait salué cette décision. "Son rapport confirme que les différentes mesures conservatoires déployées par la SIDR assurent en l’état la stabilité des bâtiments et la sécurité pour les locataires", avait notamment indiqué le bailleur dans un communiqué.
"La mairie nous indique que l’expert déclare qu’il n’y a pas de péril imminent mais qu’il y a quand même un péril : un péril ordinaire", avait pour autant réagi Erick Fontaine, administrateur de la CNL. Les locataires espéraient ainsi que la mairie signe tout de même un arrêté qui aurait reconnu la situation délicate des locataires et entraîné au passage l’arrêt du paiement des loyers.
"Il faut savoir qu’un arrêté de péril ordinaire ou imminent porte surtout sur la sécurité des logements. Là apparemment, d’après les deux expertises, il n’y aurait pas de problème au niveau de la sécurité mais on a demandé quand même à la SIDR de continuer leurs investigations pour voir ce qui se passe au niveau du sol", répond Richard Nirlo.
L’expert mandaté estime justement que "le désordre constaté permet de considérer comme hypothèse que le terrain situé en aval du bâtiment Flacourt s’est affaissé de manière exagérée par l’effet de "secousses" de type sismiques lors du compactage des remblais techniques de l’opération de construction en aval", selon le rapport que nous avons pu consulter.
L’expert préconise ainsi de "procéder à des injections du sol ou à un renforcement par micro-pieux en sous œuvre pour stopper le phénomène et le limiter à l’affaissement actuel qui reste acceptable pour l’habitabilité".
Jacques Durand, le directeur général de la SIDR, était également présent ce matin à la mairie. "La SIDR a pris les mesures qu’il fallait", défend-il, en rajoutant que 400 000 euros avaient déjà été investis et notamment pour la pose des poutrelles.
Du côté des locataires et de la CNL, on est au final déçu de l’issue de cette réunion même si la mairie de Sainte-Marie a fixé un délai de trois mois à la SIDR pour refaire le point sur la situation.
Pour rappel, les locataires et la CNL avaient pu obtenir que la mairie de Sainte-Marie saisisse la juridiction administrative afin de faire réaliser cette expertise, après avoir exposé publiquement l’état inquiétant dans lequel se trouve leur résidence : fissures parfois larges de plusieurs centimètres au niveau des murs, des trous au niveau des passerelles, des câbles électriques presqu’à nu par endroit dans les parties communes en raison a priori de mouvements de terrain ayant conduit aussi à la pose de poutrelles…
Pas de péril imminent
Mais l’expert a finalement conclu, après une visite réalisée le 26 octobre dernier, qu’il n’existait "pas de péril imminent nécessitant en particulier l’évacuation des locataires", tout en préconisant néanmoins la reprise "en urgence" des réseaux électriques par EDF afin d’éviter toute rupture de câbles.Le 10 novembre dernier, la SIDR avait salué cette décision. "Son rapport confirme que les différentes mesures conservatoires déployées par la SIDR assurent en l’état la stabilité des bâtiments et la sécurité pour les locataires", avait notamment indiqué le bailleur dans un communiqué.
"La mairie nous indique que l’expert déclare qu’il n’y a pas de péril imminent mais qu’il y a quand même un péril : un péril ordinaire", avait pour autant réagi Erick Fontaine, administrateur de la CNL. Les locataires espéraient ainsi que la mairie signe tout de même un arrêté qui aurait reconnu la situation délicate des locataires et entraîné au passage l’arrêt du paiement des loyers.
Le maire Richard Nirlo n'ira pas plus loin
Mais le maire de Sainte-Marie Richard Nirlo leur a signifié une fin de non-recevoir, après avoir rappelé que c’est lui qui avait saisi le tribunal administratif et qu’une autre expertise était par ailleurs déjà en cours depuis trois ans."Il faut savoir qu’un arrêté de péril ordinaire ou imminent porte surtout sur la sécurité des logements. Là apparemment, d’après les deux expertises, il n’y aurait pas de problème au niveau de la sécurité mais on a demandé quand même à la SIDR de continuer leurs investigations pour voir ce qui se passe au niveau du sol", répond Richard Nirlo.
L’expert mandaté estime justement que "le désordre constaté permet de considérer comme hypothèse que le terrain situé en aval du bâtiment Flacourt s’est affaissé de manière exagérée par l’effet de "secousses" de type sismiques lors du compactage des remblais techniques de l’opération de construction en aval", selon le rapport que nous avons pu consulter.
Un phénomène d'affaissement "qui reste acceptable"
En clair, ce serait la construction d’un immeuble voisin qui pourrait avoir déstabilisé le terrain situé d’ailleurs dans une zone alluvionnaire.L’expert préconise ainsi de "procéder à des injections du sol ou à un renforcement par micro-pieux en sous œuvre pour stopper le phénomène et le limiter à l’affaissement actuel qui reste acceptable pour l’habitabilité".
Jacques Durand, le directeur général de la SIDR, était également présent ce matin à la mairie. "La SIDR a pris les mesures qu’il fallait", défend-il, en rajoutant que 400 000 euros avaient déjà été investis et notamment pour la pose des poutrelles.
Nouveau point dans trois mois
Des travaux ont d’ailleurs débuté ce lundi pour la reprise des réseaux électriques tels que préconisée par l’expert du tribunal administratif, pour un montant de 150 000 euros. Ils sont censés durer trois semaines.Du côté des locataires et de la CNL, on est au final déçu de l’issue de cette réunion même si la mairie de Sainte-Marie a fixé un délai de trois mois à la SIDR pour refaire le point sur la situation.