Réuni le mercredi 23 octobre dernier sous l'égide du sous-préfet de Saint-Pierre, Jean-Paul Normand, le comité sécheresse a analysé les prévisions pluviométriques ainsi que l'état de la ressource en eau. Conclusion : cette dernière est en tension dans plusieurs secteurs.
En déficit depuis février
Si le mois de janvier a connu des pluies excédentaires avec les passages de Belal et de la tempête Candice (+ 13 % par rapport à la normale), les mois suivants ont été déficitaires (-32 %, en particulier dans l'Est et le Sud-Ouest). Et les prévisions s'avèrent peu favorables concernant la fin de l'année, accentuant le déséquilibre entre la ressource disponible et les besoins.
Dès le mois de mai, des tensions sont apparues sur certains secteurs, avec "des seuils de vigilance, d'alerte voire de crise atteints tant sur les ressources souterraines que les rivières", rappelle la préfecture, qui avait déjà appelé les Réunionnais à la sobriété en août dernier.
C'est notamment le cas à Bras-Panon, Champ-Borne ou la Plaine-des-Palmistes, mais également au Port, à Sainte-Suzanne, Saint-Benoît, Saint-Denis et dans les hauts de l'Ouest.
Perturbations à prévoir
"Des perturbations sont à prévoir", alertent les services de l'Etat, rappelant que des arrêtés municipaux de limitation des usages sont déjà en vigueur dans quatre communes.
Plusieurs secteurs ont en outre connu des épisodes de coupure d'eau (Cilaos, Sainte-Marie, Trois-Bassins, La Plaine Saint-Paul...), et "les difficultés d'approvisionnement pourraient s'accentuer dans les communes déjà impactées", en particulier des quartiers sensibles comme le Tévelave, placé sous surveillance.
"Sobriété et vigilance"
Aussi, la préfecture appelle à "une consommation responsable." Aucune restriction des usages à l'échelle des interco ou du département n'est nécessaire à ce stade, mais il s'agit de "sensibiliser les gestionnaires de la distribution de l'eau comme la population" à la situation.
Sur l'ensemble du territoire, les Réunionnais sont invités à "la sobriété, la vigilance et la réduction des consommations d'eau non-essentielles" afin de préserver la ressource et les milieux aquatiques.