Restaurants de plage : après les dégradations, les plaintes des employés

Ce dimanche, le rassemblement prévu à l’Hermitage par le KURR (Kolektif Union Rényoné Responsab) a dégénéré. Des restaurants de plages ont été saccagés par des manifestants. Au lendemain des débordements, les employés sont toujours sous le choc et envisagent de déposer plaintes. 
Le restaurant La Bobine est celui qui a essuyé le plus de dégâts lors des débordements survenus ce dimanche dans le cadre de la manifestation contre les paillotes de bord de mer. Des manifestants furieux contre la non application de la décision du tribunal administratif par les restaurants de plage. Des paillotes qui ont vu leur autorisation d’occupation temporaire (AOT) du domaine public suspendue mais qui ont maintenu leur activité.
Les opposants aux paillotes ont alors dérapé. Clôture détruite à coup de masse, tables et chaises renversées. Des gestes auxquelles se sont ajoutées des insultes et des menaces, proférées à l’encontre des employés de l’établissement.

Au lendemain des événements, les salariés sont toujours sous le choc. Certains ne sont pas venus travailler, d’autres encore abasourdis. « Ce n’est pas en détruisant et en faisant peur aux salariés qu’on arrive à faire entendre sa voix. Nous on est choqués. Moi je reviens travailler ce matin, j’ai juste envie de pleurer », confie Olivier Bacon, manager du restaurant La Bobine, interrogé ce lundi matin.

Dans le restaurant voisin, on ne comprend pas plus la violence des opposants : « je trouve ça honteux de prendre en otage des touristes, de métropole ou des réunionnais, les employés, les marmailles… Y a plein de gens choqués, je trouve ça honteux », déplore Alexandre Machin, cuisinier au restaurant Le K'Banon. 

Des plaintes déposées

Les employés envisagent de porter plainte individuellement pour menaces. « On nous a clairement menacés hier, on nous a même dit qu’on allait nous brûler dans notre établissement », affirme un salarié.

Des salariés qui rencontreront Jean-Hugues Ratenon vendredi afin d’évoquer le devenir de leur emploi.

Le reportage de Jean-Marc Seguin.
Reportage ©Réunion la 1ère