Réunion-expresse sur les NAO pour la SPL Estival, sur fond de plan social

Placée en redressement judiciaire le 30 août 2023 en raison d'une situation financière alarmante, la SPL Estival tente de continuer à honorer son agenda social dans un contexte tendu. 

Alors qu'un plan de sauvegarde de l'emploi (PSE) doit être présenté dans les prochains jours, syndicats et direction avaient rendez-vous ce lundi 18 novembre pour une réunion portant sur les négociations annuelles obligatoires. 

Regardez le reportage de Réunion La 1ère : 

Une réunion expédiée en quinze minutes pour trois des cinq syndicats. Selon nos informations, FO, CGTR et UR 974 ont demandé le maintient "a minima" de leurs acquis, tandis que la CFDT et la CFTC ont réclamé une prime d'intéressement et une prime de vacances. 

26 emplois menacés

Alors qu'il ya un an, tous étaient unis pour sauver leurs emplois, les salariés semblent aujourd'hui scindés en deux groupes. D'un côté, ceux qui acceptent le principe d'un PSE prévoyant la suppression de 26 postes. De l'autre, ceux qui espèrent encore sauvegarder l'ensemble des emplois. 

Mercredi 20 novembre prochain, un comité social et économique (CSE) extraordinaire doit se tenir afin de présenter ce plan aux élus et délégués syndicaux. Un plan qui contiendrait par ailleurs une baisse du point d'indice actuellement en vigueur, et qui pourrait passer de 9,42 euros à 8,65 euros. La date-clé étant le 27 novembre, jour du prochain point d'étape devant le tribunal de commerce. Le redressement judiciaire, lui, doit s'achever le 28 février 2025. 

Le spectre de la liquidation

Si le PSE n'est pas validé, l'administrateur judiciaire demandera alors la liquidiation judiciaire pure et simple de la société publique locale dédiée aux transports collectifs dans la micro-région est. 
En grande difficulté financière en raison de décisions contestables de sa direction, la SPL Estival a fait l'objet d'un rappport accablant de la chambre régionale des comptes présenté le 12 septembre dernier aux membres du conseil d'administration. Les magistrats pointaient notamment des erreurs de gestion et une dérive financière inquiétante.