Le Gouvernement prévoit de revoir à la hausse les indemnités des élus dans les communes de 3 500 à 100 000 habitants. Une annonce qui suscite des avis partagés chez les citoyens. Beaucoup aimeraient voir leurs revenus augmenter également en cette période d’inflation.
Regarder le reportage de Réunion la 1ère :
Selon les grilles officielles, les maires des communes jusqu’à 100 000 habitants perçoivent entre 2 200 et 4 400 euros bruts.
Le gouvernement livre " les élus en pâture "
Pour Serge Hoareau, maire de Petite-Ile et président de l’Association des Maires de La Réunion, le Gouvernement a fait une erreur de communication en invoquant uniquement l’indemnité des élus. Lui défend la création d’un statut qui prendrait également en compte la retraite, la responsabilité pénale ou encore la protection juridique et la santé.
Un élu qui termine son mandat et qui n’est pas réélu par la population, il doit aussi penser à sa réinsertion professionnelle, à réintégrer le monde du travail. Donc c’est un sujet global et je le dis, le gouvernement a à mon sens commis une erreur en pointant une nouvelle fois l’indemnité des élus.
C’est quelque art livrer les élus en pâture. Serge Hoareau, maire de Petite-Ile et président de l’AMDR
En tant que maire, il fait partie des élus qui touchent une indemnité brute de 2 600 euros, soit près de 2 000 euros net. Comme lui, de nombreux maires cumuls d’autres mandats.
Privilégier les maires bénévoles des 3 500 habitants
Pour Emmanuel Séraphin, le maire de Saint-Paul, ce sont les élus des communes de moins de 3 500habitants qui devraient davantage être concernées.
Moi je pense surtout à la strate en-dessous, parce que souvent ce sont des maires bénévoles, qui ont un travail au quotidien.
Emmanuel Séraphin, maire de Saint-Paul
Sur sa commune, décision a été prise de baisser les indemnités de l’ensemble des élus municipaux de 15%, " parce qu’on sait que les budgets sont extrêmement contraints ". Pour Emmanuel Séraphin, la priorité est que l’Etat réabonde les budgets pour les communes, " les indemnités c’est au second plan ", selon lui.
" Quand on s’engage dans la vie politique, c’est pas pour des indemnités ", conclut le maire de Saint-Paul.