Deux robots chirurgicaux ont fait leur apparition dans les Centres Hospitaliers de La Réunion. L'un sur le site de Félix Guyon, l'autre dans le Sud. Une innovation technologique présente sur l'ensemble du territoire français. La Réunion était la seule région française à ne pas être équipée.
Il existe plus de 4 500 robots chirurgicaux de type Da Vinci dans le monde dont près de 160 en France, ce qui fait de l'Hexagone le troisième pays utilisateur derrière les États-Unis et le Japon. Les interventions assistées de ces robots sont indiquées dans certaines situations en chirurgie urologique, digestive, gynécologique, thoracique, chirurgie infantile ou encore ORL indique le CHU par voie de communiqué. Cet équipement de pointe a été acheté avec l'aide de l'ARS-OI. Il s'agit d'une sorte de pieuvre géante, dotée de trois ou quatre bras, l'un muni d'une caméra (endoscope), les autres de scalpels et autres bistouris. Le médecin le pilote à partir d'une console sur laquelle il voit des images en 3D de la zone à opérer. Près de 44 000 médecins sont formés à son utilisation dans le monde. Le prix d'un robot Da Vinci, avec la plateforme et les logiciels associés, peut atteindre les 2 millions d'euros en fonction du modèle.
Les premiers patients ont été opérés ces derniers jours à La Réunion
Six patients ont bénéficié d'une chirurgie robot assistée la semaine dernière à La Réunion, notamment en chirurgie urologique, digestive et gynécologique. Ils sont tous rentrés chez eux après un court séjour hospitalier précise le communiqué.
Les bénéfices d'une telle assistance sont bénéfiques pour le patient poursuit le CHU. Les gestes en chirurgie robotisée sont plus précis en raison de la vision et de l'ergonomie apportées par les instruments. La qualité des exérèses, intervention qui consiste à retirer de l'organisme un élément qui lui est nuisible ou inutile (organe, tumeur, corps étranger, etc...) est meilleure. Les résultats fonctionnels sont également probants notamment sur l'incontinence ou la préservation des fonctions érectiles en urologie. Le robot permet d'opérer dans des espaces plus petits avec des gestes moins invasifs et avec une grande précision. Les cicatrices sont ainsi moins grandes, les saignements diminués, les douleurs moins importantes et la reprise d'une activité plus rapide pour le patient hospitalisé en ambulatoire.