Rodéos sauvages : bientôt une loi pour sanctionner plus sévèrement

Les députés examinent une proposition de loi visant à lutter contre les rodéos sauvages, véritables fléau dans certains quartiers, comme le Chaudron. Pour décourager cette pratique dangereuse, le texte propose de la punir par de la prison ferme et de rendre automatique la confiscation des véhicules.
Des moteurs qui vrombissent, des acrobaties, des « roues arrière » réalisées souvent sans casque sur des scooters lancés à pleine vitesse sur  des artères très fréquentées… Les rodéos sauvages empoisonnent la vie des quartiers et des riverains excédés par les nuisances sonores. Souvent le week-end, le samedi soir ou le dimanche après-midi, au grand dam des habitants qui n’ont plus de tranquillité.

Une délinquance routière qui dépasse les élus mais aussi les forces de l’ordre qui avouent ne pas avoir assez de moyens pour lutter. Des policiers plusieurs fois pris pour cibles lors d’intervention pour faire cesser ce manège. Des interventions qui se sont soldées par des affrontements. Cela a déjà été le cas, par exemple, dans le quartier du Chaudron à St-Denis.

Des sanctions plus sévères avec de la prison ferme

Alors pour décourager les amateurs de rodéos et lutter plus efficacement contre cette pratique nuisible et dangereuse, les députés vont examiner une proposition de loi - portée par les députés LaREM et MoDem - faisant du rodéo sauvage un délit puni d'un an d'emprisonnement et de 15 000 euros d'amende. La peine peut, par ailleurs, être portée à deux ans d'emprisonnement et 30 000 euros d'amende pour des faits commis en réunion et à trois ans de prison et 45.000 euros d'amende en cas d'usage de stupéfiants ou de conduite en état d'ébriété.

Vers une confiscation obligatoire des véhicules

A ces sanctions, le texte propose d'ajouter une peine complémentaire encore plus dissuasive : la confiscation immédiate et automatique du véhicule, même lorsque l'auteur du délit n'est pas le propriétaire.