Saint-André : les commerçants du Colosse doivent partir avant le 20 août

Le bras de fer se poursuit entre les commerçants du Parc du Colosse et la mairie de Saint-André. Les travaux de rénovation du site doivent débuter le 20 août prochain, date à laquelle les commerçants devront avoir quitté les lieux.
 
La mairie de Saint-André a tenu à faire une « mise au point » ce jeudi 9 août sur le dossier du chantier du Parc du Colosse. Depuis quelques mois, le ton monte entre la municipalité et les commerçants du site.
 

Fermeture anticipée du parc


Le parc doit prochainement subir des travaux de rénovation pour une durée d’un an, une promesse faite par Jean-Paul Virapoullé en mars 2014, rappelle la municipalité. Sa fermeture avait donc été annoncée pour la fin de ce mois d’août, mais voilà avec passage de la tempête Fakir, elle a dû être anticipée.

A cause d’importants dégâts rendant le site dangereux, la mairie a pris un arrêté pour interdire son accès dès la fin avril. A partir de là, les choses dérapent, les commerçants n’ont plus de clients et demandent une indemnisation. En juillet, ils attaquent même la décision de fermeture de la mairie, mais le tribunal rejette leur demande.

Mais ces derniers craignent également de ne pas être associés au nouveau projet d’aménagement du Parc du Colosse, évoquant un manque de concertation et d’accompagnement de la part de la municipalité. Faux, répond cette dernière.
 

La mairie donne sa version


Ce jeudi matin, la mairie a donc décidé de reprendre les faits. Elle explique avoir présenté en mars dernier le chantier mis en place par la ville dans le cadre de la rénovation du site et réfute vouloir écarter les commerçants de la version nouvelle du Parc du Colosse.

La question de l’indemnisation a elle aussi été évoqué, ajoute-t-elle. Ainsi, en juin, une commission d’indemnisation est créée. Les dossiers des commerçants doivent ainsi y être étudiés par des représentants de la ville, de l’Etat, des chambres consulaires et du trésor Public.
 

Les commerçants ripostent


Mais voilà, selon la mairie, seuls 3 dossiers sur la 15aine de commerçants concernés ont depuis été déposés. Des dossiers incomplets qui plus est. La grogne monte donc côté commerçants, qui ne semblent pas avoir la même version et le dialogue se rompt.

Eux assurent avoir fourni les justificatifs nécessaires et ont au final l’impression d’être menés en bateau. Dans ces conditions, la plupart d’entre eux n’auraient plus l’intention de réintégrer les lieux après les travaux, et comptent bien aller une nouvelle fois en justice pour faire valoir leur droit.
 

La date du départ fixée


Après avoir été prévenus en juillet dernier, par voie d’huissier, de la fin de leur Autorisation d’Occupation Temporaire, les commerçants sont désormais sommés de partir avant le 20 août prochain, date du début des travaux.

La mairie, malgré tout, se dit ouverte au dialogue et prête à les accompagner. Pour montrer sa bonne volonté, elle rappelle qu’elle n’est normalement soumise à aucune obligation de verser des indemnités et assure que les commerçants actuels seront prioritaires dans le cadre du futur projet, à quelques conditions près. L’ouverture les week-end et jours fériés sera par exemple une obligation.