Saint-André : opération de tractage du collectif "Nout Gayar Salazie" pour la sécurisation de la route RD 48

Les membres du collectif "Nout Gayar Salazie" distribuent des tracts à l'entrée de le RD 48
Les membres du collectif "Nout Gayar Salazie" distribuent des tracts à l’entrée de la Route de Salazie, au niveau de l’intersection de la RD 48 à Saint-André, ce lundi 13 mai au matin. Ils réclament la réalisation au plus vite des travaux de sécurisation prévus de longue date pour sécuriser durablement le parcours.

Ils sont mobilisés toute la matinée de ce lundi 13 mai. Les membres du collectif "Nout Gayar Salazie" sont descendus à Saint-André pour réaliser une opération de tractage auprès des automobilistes.

Positionnés au niveau de l’intersection de la RD 48, ils veulent ainsi sensibiliser la population et les pouvoirs publics à la nécessaire sécurisation de la route du Salazie, et plus particulièrement de la portion PR+8.

Les membres du collectif "Nout Gayar Salazie" distribuent des tracts à l'entrée de le RD 48

 

Une population délaissée

Le collectif parle de " gestion catastrophique " après le dernier éboulis du jeudi 9 mai dernier sur la route, suite à de fortes pluies. La libre circulation des habitants du cirque est entravée, selon sa porte-parole, Cindy Barbe-Robert.

On crie encore une fois notre mécontentement, notre exaspération sur le fait d’être pris comme des citoyens de seconde zone, de ne pas être entendus. On veut absolument que la poursuite des travaux se fasse sur la falaise et qu’on ait un rehaussement de la chaussée avec goudronnage pour une sécurité pour les usagers.

Cindy Barbe- Robert, porte-parole du collectif "Nout Gayar Salazie"

 

Ces fermetures régulières ont aussi de grosses conséquences sur la vie économique du cirque.

(Re)voyez le reportage de Réunion La 1ère :

Les fermetures régulières de la RD48 impactent la vie économique de Salazie

La poursuite des travaux

C’est donc pour interpeller les pouvoirs publics plus précisément, que ces habitants de Salazie se mobilisent ce lundi. Ils souhaitent que les travaux prévus soient réalisés au plus vite. Les membres du collectif "Nout Gayar Salazie" demandent la tenue au plus vite du COPIL, qui était initialement prévu au mois d’avril et qui n’a pas encore eu lieu.

La porte-parole rappelle qu’en novembre dernier, un "matelas" avait été installé pour faire descendre des blocs rocheux qui gênaient. L’opération n’a pas été réalisée comme il le fallait, les blocs ne sont pas descendus, indique Cindy Barbe-Robert.

La brigade de sécurité de Salazie a fait son travail pour sécuriser, a rebouché les trous, souligne la porte-parole du collectif. " On se retrouve quand même dans un état catastrophique et lamentable ", ajoute-t-elle.

Les membres du collectif "Nout Gayar Salazie" distribuent des tracts à l'entrée de le RD 48

 

Une route de montagne avec falaise instable

On ne pourra plus leur [les pouvoirs publics] demander de nous garantir une falaise en toute sécurité, vu qu’ils ont entamé des travaux il y a 2 ans et que c’est suite à ces travaux qu’on a vu des éboulis plus récurrents sur cette portion de route.

Cindy Barbe-Robert, porte-parole du collectif "Nout Gayar Salazie"

Le collectif exige des autorités qu’elles garantissent la sécurité des usagers de la route RD 48 sur la portion PR+8, que la pose de filets soit faite ou encore qu’un goudronnage de la chaussée propre et sécurisé soit réalisé.

Il attend du Département de La Réunion, et du préfet de La Réunion, qu’une date de tenue du COPIL soit rapidement fixée. " C’est notre monde économique qui meurt aujourd’hui, c’est une population entière, de 7 300 habitants, qui est en train d’être vraiment exaspérée ", ajoute la porte-parole du collectif.

Dans un communiqué ce lundi soir, le Département annonce la fin des travaux pour la fin du mois de mai.