1.100 enseignants manifestent, en marge de la visite à Mayotte de la ministre de l'Éducation Élisabeth Borne

Les manifestants au rond-point SFR, sur le défilé les menant du rectorat au lycée des Lumières
1.100 enseignants, selon l'intersyndicale et la police, ont défilé ce jeudi matin du rectorat au lycée des Lumières où s'est rendue la ministre de l'Éducation nationale Élisabeth Borne. Les syndicats du secteur veulent "se faire voir" de la ministre, avant une rencontre prévue ce vendredi après-midi.

L'intersyndicale veut en faire une démonstration de force. Comme ce lundi 27 janvier pour la rentrée scolaire, un important cortège d'enseignants a défilé dans les rues de Mamoudzou ce jeudi 30 janvier. 1.100 enseignants, selon les syndicats et la police, ont manifesté du rectorat jusqu'au lycée des Lumières, où s'est rendue la ministre de l'Éducation nationale Élisabeth Borne dans le cadre de son déplacement de deux jours à Mayotte.

Ils ont affiché sur leurs banderoles leurs revendications : "Indexation 75%", en référence à la demande de son augmentation de 40% à 75%, "Généralisation 2.000€", au sujet de la généralisation de la prime Chido versée uniquement aux agents en dessous d'un certain indice de rémunération. Les syndicats demandent également des garantis sur la sécurité des établissements scolaires, endommagés par le cyclone Chido. 

Une rencontre prévue demain après-midi

Une rencontre est prévue entre la ministre et les syndicats ce vendredi après-midi. "Les enseignants veulent ne serait-ce que la croiser. L'objectif c'est de se faire voir et de se faire entendre, on discutera demain", résume Rivomalala Rakotondravelo, le co-secrétaire de la FSU. Élisabeth Borne et son cortège sont effectivement passés devant le cortège pour entrer au lycée des Lumières. À l’intérieur, la ministre a pu constater comment les établissements s'adaptent à ces conditions dégradées. Elle a notamment rencontré les élèves de deux classes du lycée Bamana accueillis aux Lumières, leur établissement ayant perdu la moitié de ses salles de classe suite au passage du cyclone.

La ministre de l'Éducation Élisabeth Borne rencontre des élèves du lycée Bamana, accueillis au lycée des Lumières

Les syndicats ne sont pas les seuls à se mobiliser. Ce jeudi matin; l'école primaire et la mairie de Bouéni ont été fermées par des parents d'élèves, estimant que les conditions de sécurité ne sont pas réunies pour accueillir des enfants. "Je ne fais que suivre les préconisations de la commission de sécurité", réplique le maire Saindou Assani. "Entre-temps nous avons réparé deux salles qui attendent la validation de la commission. Nous avons fait fermer deux écoles, Moinatrindri maternelle et Mzouazia liberté, au niveau de Bouéni, il ne reste qu'une clôture à réparer ce qui aurait dû être fait aujourd'hui."

La mairie de Bouéni fermée par des parents d'élèves ce jeudi matin