Elodie est étudiante et depuis peu, elle est également sapeur-pompier volontaire. "J'ai toujours voulu intégrer ce corps de métier et j'ai eu l'opportunité de passer les sélections. Du coup, j'ai tenté ma chance et j'ai réussi", confie-t-elle.
Pendant plusieurs mois, elle a dû se prêter à des épreuves physiques, avec notamment le test de natation, mais aussi écrites et orales, avant d'être enfin intégrée au sein du SDIS 974 en tant que volontaire, tout comme 121 autres heureux candidats amenés à renforcer les effectifs de plusieurs centres de secours du département.
Le reportage de Réunion La 1ère :
Des volontaires travaillant déjà dans le civil
"Je suis extrêmement fier", lâche Ludovic de son côté. Agent de sécurité depuis plusieurs années, il lui tenait également à cœur de devenir pompier volontaire. Une activité, et non pas un métier, qu'il exercera donc en parallèle de son emploi principal.
Car ces 121 nouveaux pompiers volontaires, parmi lesquels figurent 26 femmes, exercent déjà tous un métier dans le secteur public, dans le secteur privé, tandis que d'autres suivent encore des études. Âgés de 17 à 50 ans, ils ont décidé de consacrer une partie de leur temps libre à cette mission de service public.
Jusqu'à 120 heures de garde
"Quand on est pompier volontaire, on ne parle pas de rémunération mais d'indemnisation. Ils sont indemnisés par rapport à leur grade et en fonction d'un taux horaire", souligne le capitaine Damour, adjoint référent aux sapeurs-pompiers volontaires.
Ces "nouvelles recrues" feront entre 96 et 120h de garde tous les trois mois. "Pour éviter qu'il y ait un excès d'activité pouvant nuire à leur santé".
Une cérémonie d'accueil avant le terrain
Parmi ces nouveaux engagés, précise le SDIS 974, 98 sont issus des tests de sélection de 2022 et 23 de la filière des Jeunes Sapeurs-Pompiers ayant obtenu avec succès leur
brevet de JSP l'année dernière après quatre années de formation.
Après leurs collègues de l'Ouest et du Sud, une quarantaine de ces volontaires ont été intégrés officiellement au cours d'une cérémonie qui a eu lieu cette fois-ci dans l'Est de l'île, ce mardi, au centre de secours de Saint-André.
300 recrutement réalisés en deux ans
"Tout cela s'inscrit dans un contingent plus large puisqu'en fait, on est sur un recrutement de plus de 300 pompiers volontaires sur deux ans. Cette année, au titre de l'année 2023, on va en intégrer 140 et là c'est le troisième contingent pour cette année qui clôture ces 140 premiers engagements", détaille le colonel Frédéric Léguillier, directeur départemental du SDIS 974.
A La Réunion, contrairement à certaines régions de l'Hexagone, "on ne manque pas de candidatures", souligne le colonel Léguillier. "On a vraiment un fort sentiment d'engagement citoyen à La Réunion". Sur les 2 316 sapeurs-pompiers que compte notre département, 60% sont volontaires.