A Saint-André, le CSAPA est un centre qui aide les jeunes à sortir des addictions et à s’insérer dans la société

A Saint-André, le CSAPA est un centre qui aide les jeunes à sortir des addictions et à s’insérer dans la société
Avant de quitter La Réunion, François Braun s’est rendu au Centre de soin, d’accompagnement et de prévention en addictologie (CSAPA) de l’association Addictions France, à Saint-André. Ce centre s'occupe de jeunes de 16 à 25 ans, il les aide à sortir de leurs addictions et à s'insérer socialement.

C’était sa dernière visite officielle. En déplacement à La Réunion, le ministre de la Santé, François Braun, s’est rendu ce mardi 28 novembre au Centre de soin, d’accompagnement et de prévention en addictologie (CSAPA) de l’association Addictions France, à Saint-André.

Le reportage de Réunion La 1ère :

A Saint-André, le Centre de soin, d’accompagnement et de prévention en addictologie (CSAPA) s'occupe de jeunes de 16 à 25 ans. Il les aide à sortir de leurs addictions et à s'insérer socialement. Reportage

750 usagers dans l’Est

Chaque région de l’île est dotée d’un CSAPA. Celui de Saint-André vient en aide à 750 usagers et une trentaine de familles. Chaque année, le fichier de patients augmente d’environ 10%.

"On travaille sur l’évaluation des consommations, sur l’information des usagers sur les produits psychoactifs, sur la prise en charge et l’accompagnement global médico-psycho social des addictions comme le tabac, l’alcool, les drogues", explique Christophe Lozé, directeur du Centre de soin, d’accompagnement et de prévention en addictologie.

Une prise en charge de jeunes en grande précarité

Depuis 2019, les jeunes en grande précarité bénéficient ici d’une prise en charge particulière. Ils sont mis en situation de travail grâce au dispositif Tapaj. Ils sont une centaine à être suivis par les équipes de la structure et celles de la mission locale. 

"Notre objectif est de les intégrer dans de l’immersion professionnelle, encourage Cédric Hoareau, éducateur spécialisé, réfèrent du dispositif. Ce sont des jeunes en grande précarité qui ont des fragilités psychologiques, qui sont à la rue, en décrochage scolaire, et hors de tous les dispositifs connus. Parfois ils n’ont pas envie de faire ce qu’on leur demande".

Regardez son interview sur Réunion La 1ère :

Interview Cédric Hoarau, éducateur spécialisé au centre addictologie de Saint-André

Trouver une activité professionnelle

Trouver une activité professionnelle à la journée permet à ces jeunes de "reprendre le contrôle de leur vie". Au total, 14 personnes travaillent au centre. Le dispositif expérimenté en 2019 a été labellisé l’année dernière.

 "On va sur les lieux de vie où les jeunes se trouvent pour essayer par des maraudes de les ramener dans le programme Tapaj, explique Jean Pierre Lacharmante, éducateur, conseiller en insertion professionnelle sur le programme Tapaj et avec la mission locale. Ce sont des jeunes de 16 à 25 ans qui sont en grande précarité qui dorment souvent dans des voitures et consomment des produits" 

A Saint-André, le CSAPA est un centre qui aide les jeunes à sortir des addictions et à s’insérer dans la société

Aller les chercher

Soutenu par l’ARS, l’Agence Régionale de Santé, le centre développe aussi des missions à l’extérieur, vers les usagers. Ils vont parfois dans les écarts comme Salazie, et la Plaine des Palmistes, des lieux difficilement accessibles aux soins.

"Ce nombre de structures reste insuffisant, selon David Mété, médecin chef du service d’addictologie au CHU Nord et président de la Fédération régionale d’addictologie de La Réunion. On travaille en partenariat avec les CSAPA qui sont des établissements médico-sociaux qui reçoivent les usagers quand ils se présentent et à un moment donné dans le projet de soins".        

Des résultats encourageants

Les résultats de Tapaj sont encourageants. Sur la centaine de jeunes qui a intégré le dispositif, le taux de sortie positive du programme est estimé à 40%.

Pour le docteur Mété, il faut développer ces structures, mais aussi "renforcer le côté répressif contre les trafics qui ont pris énormément d’ampleur", à La Réunion.