A Saint-André, un atelier d'insertion transforme l'huile végétale usagée en savon

A Saint-André, un atelier d'insertion transforme l'huile végétale usagée en savon.
Transformer une huile végétale usagée en un savon. C'est l’enjeu d'un atelier et chantier d'insertion qui a vu le jour à la Case Manguiers à la Cressonnière, à Saint-André. Douze personnes y participent. Reportage.

A la case des Manguiers, dans le quartier de la Cressonnière, à Saint-André, un laboratoire a vu le jour. Ce mardi 9 novembre, ils sont une douzaine d'apprentis chimistes à s'y activer.

Quand l'huile végétale usagée devient savon

"Nous avons mélangé 300 grammes d'huile, 41 grammes de soude qu'on met dans l'eau, puis au fur et à mesure dans l'huile pour obtenir le savon", explique Eline en pleine fabrication. Depuis début janvier, Eline, Mickaël et les autres investissent ce laboratoire 24 heures par semaine. Leur mission : transformer l'huile végétale usagée en savon.

Regardez le reportage de Réunion La 1ère :

Des savons fabriqués à partir d'huile usagée. C'est la dernière innovation d'une association de Saint-André. Reportage

 

14 millions de litres d'huile par an dans l'île

Ensemble, ils trouvent une alternative pour purifier et transformer ces huiles considérées comme des déchets. "Nous avons à La Réunion, 14 millions de litres d'huile consommés par les Réunionnais dont cinq millions de litres qui se retrouvent dans la nature car on ne collecte pas tout", explique Jules Dieudonné, ingénieur chimiste.

Douze bénéficiaires du chantier d'insertion

Au total, ils sont douze bénéficiaires de ce chantier d'insertion. Tous sont habitants de ce quartier de Saint-André. "Avant j'étais au RSA, puis j'ai eu ce contrat, pour l'instant c'est bien", se réjouit Mickaël. Jeunes, moins jeunes, ils sont éloignés du monde professionnel et bénéficiaires du RSA.

A Saint-André, un atelier d'insertion transforme l'huile végétale usagée en savon.

 

Un retour vers la vie professionnelle

Pour faire ce travail, ils ont bénéficié d'un contrat d'un an. Avec un salaire de 930 euros par mois, c'est pour beaucoup un retour vers la vie professionnelle rendu possible grâce à l'association du quartier 3i, Institut d’Insertion par l’Innovation.

"Nous essayons de travailler en collaboration avec les collectivités pour tenter de pérenniser ce chantier et essayant à terme de le transformer en une entreprise d'insertion", explique Thierry Testan, coordinateur technique.

Très bientôt, les apprentis chimistes tomberont même la blouse pour la veste. Les bénéficiaires doivent désormais apprendre à vendre leurs propres savons. Un pas de plus dans leur nouvelle vie professionnelle.