Le secrétaire général du parti présidentiel "Renaissance", Stéphane Séjourné, a officialisé vendredi un partenariat avec le parti "Trait d’Union". Le parti présidé par Michel Vergoz devient ainsi le représentant officiel du parti de la majorité présidentielle qui ne créera pas de fédération locale.
Laurent Virapoullé, vice-président de "Trait d’Union"
Laurent Virapoullé est le vice-président de ce parti local créé à l’issue des élections législatives auxquelles il avait participé. Avec 13,33% il avait été éliminé au premier tour dans la circonscription conservée par Jean-Hugues Ratenon.
A la reconquête de la mairie de Saint-André
Boosté par les 25% réalisés sur le territoire de la commune de Saint-André, Laurent Virapoullé avait alors expliqué qu’il s’agissait d’une première marche vers la reconquête de la mairie gérée par son père Jean-Paul Virapoullé pendant plusieurs décennies, également convoitée par son frère Jean-Marie Virapoullé.
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"Tenir la barre" pour la réforme des retraites
Interrogé sur la défense de la politique menée par Emmanuel Macron, notamment sur l’impopulaire réforme des retraites, Laurent Virapoullé assume : "les vents sont contraires, comme on dit chez nous dans la pêche, mais ce n’est pas parce que les vents sont contraires et que la mer est mauvaise qu’il faut se cacher, au contraire, il faut tenir la barre".
A propos de la lutte contre la vie chère, Laurent Virapoullé insiste sur la nécessité "d’aider à la production locale en généralisant le plan de compensation des surcoûts de production qui existe déjà dans la pêche".
La pêche et le problème de la ressource
Directeur général de Pêche Avenir, spécialisé dans la pêche à la légine mais qui s’est récemment diversifié, Laurent Virapoullé a longtemps siégé au comité des pêche de la Réunion. Il estime qu’il y a aujourd’hui un problème de surpêche : "le problème principal de la pêche réunionnaise, c’est la reconstitution de la ressource des poissons traditionnels peï".
A propos de la pêche industrielle au thon dans l’Océan indien et aux lobbies qui refusent l’interdiction des DCP flottants jugés trop destructeurs pour la faune marine, Laurent Virapoullé affirme être favorable à ce que les avis scientifiques soient suivis. "La priorité des priorités pour les pêcheurs du monde c’est que la ressource puisse être pérenne".
Ses motivations en politique
Pourquoi être entré en politique ? "Je viens du monde politique, je suis né là-dedans, j’ai vu le fonctionnement de la vie politique, et j’ai vu le fonctionnement de la vie économique. J’ai vu ce hiatus, je me suis dit « tu ne peux pas rester dans ta zone de confort, spectateur éclairé, commentateur du dimanche, il faut intervenir..."
Une "dynastie Virapoullé" ?
Sur le risque de créer une "dynastie Virapoullé", Laurent Virapoullé se défend : "nous sommes dans une démocratie, les gens votent et ce n’est pas parce que vous vous appelez Virapoullé que vous allez être élu mais c’est pas parce que vous vous appelez Virpoullé que vous ne pouvez pas être élu".
A propos de l’amendement qui porte le nom de son père et qui limite les possibilités d’adapter localement des lois nationales, Laurent Virapoullé estime que "la question institutionnelle doit être réglée une fois pour toutes car elle n’est pas la cause de nos problèmes ; par contre si on continue à la mettre sur le devant de la scène, ce sont des débats de diversion qui nous éloignent de l’essentiel".
Les prochaines municipales
A propos des prochaines municipales, il n’exclut pas une alliance avec son frère (conseiller municipal d’opposition et conseiller départemental) s’il clarifie sa position suite au soutien qu’il avait apporté au candidat Stéphane Fouassin lors des élections législatives.
"Des cités ghetto" dans l’Est
"Aujourd’hui le problème de l’Est c’est un problème économique, un chômage de masse et puis un problème de logement. On a créé des cités ghetto à Bras Fusil, à Fayard ou ailleurs, qui ont concentré la misère et qui sont devenu des ghettos ethniques, affirme Laurent Virapoullé. C’est là où se situe le problème, ce n’est pas en disant que c’est la faute à des habitants qui viennent du nord du canal du Mozambique ou autre".
"Il faut arrêter de faire que les habitants de La Réunion soient transformés en locataires à vie dans des barres d’immeubles, ajoute-t-il. Les logements sociaux sont des lieux de mal vivre. Il faut que les bailleurs sociaux et les élus se ressaisissent ».
Les Sénatoriales ?
Enfin à propos des élections sénatoriales, il ne sera pas sur la liste mais veut aider à faire gagner la liste de soutien à Emmanuel Macron qui devrait être conduite par Michel Dennemont.