Maltraitance animale : un squat avec des chiens torturés découvert à Saint-André

Maltraitance animale : un squat découvert à Saint-André
Il y a quelques jours, un squat aménagé avec des chiens maltraités a été découvert à Saint-André par APEBA, association de défense de la cause animale. L’association tire la sonnette d’alarme : ces actes de maltraitance sont répétitifs. Une lettre ouverte va être adressée à la préfecture.

Ce mardi 13 septembre, l’association APEBA tire la sonnette d’alarme. Il y a quelques jours, les bénévoles de l’association qui défend la cause animale a découvert un nouveau squat à Saint-André. Un squat aménagé dans lequel ils ont sauvé une femelle malinoise gestante et un chiot mâle. Deux autres chiens n’ont pu être attrapés "car trop peureux et fuyants ; dont un qui était étranglé en manque d’oxygène" écrit l’association sur ses réseaux.

Le reportage de Réunion La 1ère :

Maltraitance animale : un nouveau squat découvert à Saint-André

Des actes de cruauté continuels

Cécile Squarzoni, présidente de l’association APEBA qui défend la cause animale évoque des actes de torture insoutenables. "On a régulièrement des appels des citoyens qui nous disent qu’il y a des chiens qui hurlent à la mort, qui hurlent sous les coups la nuit. On découvre des squats. Ce n’est pas le premier à Saint-André. Il y en a aussi à Saint-Denis. Ces squats se situent dans la forêt. Il y a des jeunes qui maltraitent, qui torturent, qui découpent des chiens comme ça, toute la nuit" alerte-t-elle.

Des actes de cruauté qui sont punis par la loi. L’article 521-1 stipule que "le fait, publiquement ou non, d'exercer des sévices graves ou de commettre un acte de cruauté envers un animal domestique, ou apprivoisé, ou tenu en captivité, est puni de trois ans d'emprisonnement et de 45 000 euros d'amende. […] Lorsque les faits ont entraîné la mort de l'animal, les peines sont portées à cinq ans d'emprisonnement et à 75 000 euros d'amende".

Les actions de l’association sont par ailleurs soutenues par la Police Nationale. "Elle nous épaule et intervient sur site avec nous".

En un an, on a récupéré plus de 100 chiens dans divers squats, entre Saint-Denis et Saint-André. C’est continuel. Ça augmente de jour en jour et ça devient vraiment inquiétant.

Cécile Squarzoni, présidente de l’association APEBA

Une lettre adressée au Préfet

L’association pour la promotion et l’éducation à la bienveillance animale compte aller au-delà des actions de sauvetage. "On va adresser une lettre ouverte au Préfet car ce sont des faits continuels en augmentation. C’est vraiment effrayant. Ce sont des actes de cruauté qui sont effectués par des mineurs. La Police Nationale a pu quelque fois interpeller des jeunes" déclare la présidente de l’association.

Ce sont à chaque fois des mineurs de 10, 13, 14 ans. Que font ces enfants dans la rue le soir ? Pourquoi torturent-ils des animaux ? Il y a un vrai problème d’éducation et de sensibilisation des parents. Il faut pouvoir travailler avec les familles et avec les enfants qui font ces actes de cruauté.

Cécile Squarzoni, présidente de l’association APEBA

L'association demande "une éducation et des actions de sensibilisation dans les écoles. On a interpellé le Rectorat, on leur a proposé une mallette pédagogique et on attend toujours leur réponse".

Une prise en charge des chiens sauvés

Après chaque sauvetage, l'association prend en charge les chiens sortis de maltraitance. Elle cherche ainsi régulièrement des familles d'accueils.