Marie-Anne est une mère de famille qui a emménagé dans l'immeuble ANTHURA 2, situé dans la Zac Fayard, en 2012. Ravie d'avoir un logement neuf pour elle et ses proches, elle ne s'attendait pas à ce que son T3 se dégrade aussi rapidement deux ans à peine après son entrée.
Moissisures sur les murs et au plafond, infiltration d'eau, murs qui s'effritent au point de laisser de gros trous par endroit, court-circuit, la situation est devenue invivable pour elle et ses voisins. Une des résidentes dort désormais avec un respirateur car, avec la moisissure, elle fait de l’apnée du sommeil.
Au lieu de passer la serpillère par terre, je passe au plafond
Malgré leurs sollicitations récurrentes, aucune réparation n'a été effectuée. Le bailleur ne reconnaît pas l'insalubrité de l'immeuble. Pour lui, il s'agit seulement de logements indécents. Les locataires ont ainsi fait appel à la CNL, la Confédération Nationale du Logement, pour constater les dégâts. Ils espèrent être relogés car ils payent actuellement 500 euros de loyers.
En effet, avec les pluies incessantes dans l'Est de l'île, la situation ne fait qu'empirer au fil des jours. Certains locataires ne peuvent pas ouvrir les fenêtres pour aérer et doivent se contenter d'un ventilateur pour pouvoir respirer un peu, un air pollué par l'humidité présente.
Le reportage d'Harini Mardaye et Alix Catherine :
Erick Fontaine, administrateur de la CNL, dénonce ces conditions de vie inhumaines. Des conditions aujourd'hui trop souvent banalisées par les bailleurs sociaux selon lui. Pour l'administrateur de la CNL les procédures sont bien trop longues pour faire prendre leurs responsabilités aux bailleurs.
Erick Fontaine était invité du journal de 19H sur La 1ère :