Le temple Pandialé situé à Ravine Creuse, à Saint-André, a été incendié dans la nuit du samedi 8 au dimanche 9 mai 2021. Après la stupeur et la tristesse, les fidèles aujourd'hui ne décolèrent pas. Une plainte a été déposée.
C'est vers 1h du matin, dans la nuit de samedi à dimanche, que l'incendie s'est déclaré dans le temple de Ravine Creuse. Un feu qui serait d'origine criminelle selon les premières constatations effectuées par les forces de l'ordre. En effet, le ou les individus sont entrés par effraction sur le site religieux actuellement en rénovation. Ils ont utilisé de l'essence pour incendier le local où étaient conservées les divinités le temps des travaux du temple principal indique Frédéric Carmegom, trésorier de l'Association Pandialé Ravine Creuse.
En plus des locaux et des statues brûlés, certaines divinités ont disparu.
Un conflit autour de la gestion du temple
Selon Frédéric Carmegom, trésorier de l'Association Pandialé Ravine Creuse, des tracts ont été distribués la semaine dernière dans les boîtes aux lettres du quartier. Ils émaneraient d'un collectif en désaccord avec les travaux engagés depuis près de trois mois sur le site.
Un tract dirigé à l'encontre de la présidence actuelle du temple et qui remettrait en cause, entre autre, les divinités qui ont été déplacées ou encore la nomination d'un nouveau prêtre. Pour Frédéric Carmegom, les policiers détermineront dans leur enquête s'il y a un lien ou non de causalité entre l'incendie et la distribution des tracts. Le trésorier de l'Association Pandialé Ravine Creuse rappelle également que les membres du collectif étaient venus au temple dans la journée de samedi pour se faire entendre.
Les opérations de nettoyage en cours
Ce matin, les fidèles se sont retrouvés au temple Pandialé de Ravine Creuse pour effectuer les premières opérations de nettoyage. Ils doivent, notamment, enlever les traces de suie et de fumée sur les peintures murales, certaines datant des années 80, d'autres ayant été peintes il y a moins d'un mois. Des pénitents qui avouent ne pas comprendre de tels gestes. Certains, notamment les plus anciens, en avaient les larmes aux yeux en voyant les dégâts.
C'est écœurant! (...) On fait ça pour tous les pénitents, pas pour une seule personne. J'ai plus de mot à dire tellement je suis en colère.
Une plainte a été déposée ce matin. Une enquête est en cours pour déterminer l'origine du sinistre.
Le reportage de Marie-Ange Frassati :