Une famille dans le deuil dans le quartier du Bras des Chevrettes, à Saint-André. Un adolescent de 14 ans est décédé dans la nuit de mercredi à ce jeudi 9 mars, après avoir été transféré dans un état grave au CHU de Saint-Denis.
Il avait été pris en charge par les secours à l'issue d'une bagarre survenue hier après-midi, vers 16h30, dans le quartier de l'Oasis, au niveau de la cité Terre-Rouge. Le jeune Kyeran a été frappé à mort au pied des immeubles.
Regardez le reportage de Réunion La 1ère :
Une altercation tragique
L'agresseur présumé, un autre mineur âgé lui de 15 ans, a été interpellé et placé en garde à vue. "Comme il avait une rancune envers le jeune qui est mort, il est venu chercher la bagarre", témoigne un habitant dont le fils a tenté d'intervenir pour mettre fin à l'altercation.
"Il (l'agresseur présumé, ndlr) a essayé de prendre un galet pour le lancer, mais mon fils le lui a retiré des mains et l'a repoussé", poursuit le témoin. Mais la bagarre reprendra entre Kyéran et l'autre adolescent. "Il a reçu un coup de poing et il est tombé. (...) On ne s'attendait pas à ce que ça arrive dans une cité aussi calme où tout le monde s'entend bien..."
Aucun des deux adolescents n'étaient connus de la justice. Tout porte à croire que l'altercation serait survenue pour une histoire de vélo volé.
La réaction du maire Joé Bédier
Contacté, le maire de Saint-André Joé Bédier fait part de son soutien à la famille endeuillée. "Il est certain que ce jeune garçon a été victime d’une agression violente au regard des premiers éléments qui m’ont été remontés", précise l'élu qui confirme l'interpellation de l'agresseur présumé.
"Je demanderai que toute la lumière soit faite sur ce drame et que la justice prenne tout son sens et sa place concernant cette affaire", conclut le maire qui s'est rendu sur place dans la matinée.
Je constate que nous sommes dans une société qui est violente. Un jeune comme Kyeran ne devait pas mourir à 14 ans
Joé Bédier, maire de Saint-André
Sur Réunion La 1ère, Stéphane Lebreton, le secrétaire départemental adjoint du syndicat Unité SGP Police, le déplore également. "On voit que la violence atteint et frappe de plus en plus jeune. C’est un constat que l’on fait au quotidien et nous faisons tout pour lutter contre cela, mais il faut être conscient que la police ne pourra pas endiguer seule ce fléau", a-t-il indiqué en évoquant les partenariats noués avec les collectivités et les associations et le travail important de prévention.