Alain Collet, tétraplégique, rêve d'acheter un véhicule à bord duquel il pourra être autonome

Alain Collet, tétraplégique, rêve d'acheter un véhicule à bord duquel il pourra être autonome
Bravoure et jovialité sont les mots d’ordre d’Alain Collet. Tétraplégique depuis 27 ans, le Bénédictin a vécu un drame qui l'a marqué à vie. À la suite d’un accident de plongeon survenu aux Roches Noires en 1997, il s’est retrouvé en situation de handicap. Malgré tout, il continue de se battre pour vivre de façon autonome. Le quinquagénaire rêve de pouvoir s’acheter un véhicule adapté, à bord duquel il pourrait se déplacer seul.

La lutte pour l’autonomie des personnes en situation de handicap se poursuit sur notre île. “Nous aussi on existe, nous aussi on aimerait aller faire nos courses et sortir quand on en a besoin ou envie”,  confie Alain Collet, tétraplégique depuis 27 ans maintenant.

Regardez le reportage de Réunion La 1ère : 

Alain Collet, tétraplégique, rêve de financer un véhicule à bord duquel il pourrait se déplacer seul.

Un accident de la vie

Alain Collet respire la joie de vivre. Pourtant, la vie a été une succession d’épreuves pour lui. Victime d’un accident de plongeon à la plage des Roches Noires, à Saint-Gilles, il s’est retrouvé tétraplégique en 1997. 

L’espoir fait vivre, comme dirait le dicton. Et, dans ce monde, “il m’est encore permis de rêver”, sourit Alain Collet. Cela fait déjà plusieurs années qu’il ambitionne d’acheter un véhicule adapté, pour pouvoir “vivre en toute liberté”, dit-il. 

Alain Collet, un homme engagé

Alain Collet partage son histoire, son vécu et ses difficultés. Il intervient dans le centre de rééducation du CHU au Tampon. “J’aimerais pouvoir me déplacer de Saint-Benoît au Tampon tout seul”, lance-t-il. 

Avec son association, il est également très présent pour les personnes en situation de handicap ou en perte d’autonomie. Il est titulaire d’un diplôme universitaire PESH (Personnes Experts en Situation de Handicap) dans le but d’accompagner les personnes porteuses de handicaps.

Il a déjà suivi diverses formations dans le domaine, comme “animer un atelier thérapeutique”, ou encore “connaître pour savoir accompagner en rééducation à sa juste place”.

Un véhicule adapté, pour plus d’autonomie

“Laisse a mwin, laisse a mwin, rode mon liberté”, chantonne-t-il régulièrement en surfant sur Internet pour regarder les véhicules adaptés. “Mi connais pu combien de fois ma garde loto là”, rigole-t-il, les étoiles plein les yeux. Il est même allé se former à la conduite dans l’Hexagone. 

L’objectif pour Alain Collet, c’est d’être indépendant. Son fauteuil électrique limite ses déplacements. Il est contraint de rester non loin de chez lui, une situation intenable pour un homme actif comme lui. 

Avec un véhicule adapté, mes conditions de vie seront meilleures, ça me permettra d’être autonome dans mes missions de sensibilisation. Je pourrais continuer à suivre mes formations professionnelles et je pourrais tout simplement aller faire mes courses comme tout le monde.

Alain Collet, tétraplégique

“Le prix ne cesse d’augmenter”

Les véhicules adaptés sont onéreux. Avec les années, “le prix ne cesse d’augmenter”, souffle Alain Collet. Pourtant, cela fait dix ans qu’il s’est fixé cet objectif d’acheter un véhicule adapté, dans lequel il pourra conduire tout en restant dans son fauteuil, car il n’est pas capable d’en sortir sans l’aide de quelqu’un d’autre.

“Au début, ça coûtait 70 000 euros. Puis, à cause de l’inflation, le prix est monté à 99 000 euros”, précise-t-il. 

Il y a quelques années, Alain Collet avait ouvert une cagnotte en ligne pour récolter des fonds. Pour atteindre son objectif, il organise régulièrement des événements, comme des dîners dansants. 

Ce samedi, une soirée dansante est d’ailleurs organisée. Son rêve pourrait devenir réalité dans le courant de cette année. A ce jour, il lui manque 6 000 euros pour financer son véhicule.