Edgard Cochard coupe la canne depuis l’âge de 13 ans. Chaque jour, à Saint-Benoît, il coupe environ six tonnes de cannes. Agé de 62 ans, Edgard Cochard aime toujours autant son métier.
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La coupe dès 5h du matin
"Quand je coupe les cannes, que tout est propre, je suis heureux", sourit-il. La campagne sucrière va être lancée la semaine prochaine dans l’île, après un mois de conflit sur la convention canne. En attendant le lancement de la campagne, la coupe a commencé dans l’Est et le Sud.
Un travail difficile pour lequel il faut beaucoup de courage. "Tous les matins, j’arrive à 5 heures, je mets la frontale jusqu’à ce que le jour éclaire", raconte Edgard qui coupe la canne jusqu’à 15h30 ou 16 heures. "Soleil, pluie ou vent, je suis toujours là", ajoute-il.
Un geste répétitif et prudent
Couper la canne est un geste répétitif, mais assuré pour Edgard qui n’a jamais eu de grosse blessure en 50 ans de métier. "Il faut bien manier le sabre et le geste, et il faut toujours un bon écart avec le corps pour ne pas se blesser", explique Edgard Cochard.
La date de début de campagne actée mardi
Quand il sort de son carreau de cannes, Edgard rentre chez lui. "Je prends un bain, mon manger, je regarde un peu l’actualité, je prie mon Dieu et je vais dormir jusqu’au lendemain", raconte-il.
Pour Edgard, les semaines à venir seront bien fatigantes à ce rythme. La date du lancement de la campagne sucrière sera actée en commission mixte d’usine mardi. La campagne sera lancée la semaine prochaine avec le ballet des tracteurs et des cachalots dans le Nord et l'Est, puis dans le Sud et l'Ouest.