La Confiance : faut-il faire un lien entre radar endommagé et insécurité routière ?

Des vitesses excessives et des accidents, c'est ce que constatent les habitants de la Confiance à Saint-Benoît depuis la dégradation du radar. Faut-il pour autant faire un lien entre insécurité routière et radars endommagés ? Le ministre de l'Intérieur l'a en tout cas récemment fait.
S’ils sont habitués à une circulation dense, les habitants de La Confiance à Saint-Benoît ont bien constaté un changement de comportement des usagers de la Route des Plaines. L’axe, très fréquenté, traverse des zones d’habitation. Des actions ont été menées pour sécuriser ces zones et un radar a été installé au niveau de La Confiance.

Mais voilà, l’appareil est hors-service depuis le mois de novembre. Incendié il y a plusieurs mois, il n’a pas encore été réparé.
 
 

Augmentation de la vitesse et des accidents


Depuis, les riverains ont constaté une augmentation de la vitesse des véhicules sur la portion de route où il se situe. Les accidents s’y sont également multipliés. Ainsi, Julien Boyer, dépanneur sur le secteur, intervient une fois par semaine en moyenne, dans les deux sens de circulation. Généralement, il s’agit de sorties de routes, sans gravité.

Inactif, l’objet ne semble plus vraiment dissuasif. Pour les habitants de La confiance, la recrudescence des accidents est bel et bien liée à " l’absence " de radar. Un sentiment qui semble faire écho aux récentes déclarations du ministre de l’Intérieur, Christophe Castaner, ou encore à celles du délégué interministériel à la sécurité routière, Emmanuel Barbe. Ce dernier a ainsi déclaré sur Franceinfo, vendredi 1er mars, s’exprimant sur la situation dans l’hexagone :
 

"En ce moment, on fait la démonstration par le sang de l'utilité des radars puisqu'on estime qu'en novembre et en décembre, la dégradation et la destruction des radars ont provoqué près de 60 morts".


Le radar de La Confiance devrait quant à lui être prochainement réparé.


Le reportage de Delphine Poudroux et Willy Fontaine.
©Reunion la 1ère