Le maire de Saint-Benoit doit trouver des solutions pour relever les finances de la commune. Epinglée par la cour régionale des comptes le mois dernier, la municipalité a rétabli la sincérité du budget, mais doit mettre en place un plan de redressement.
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Invitée à rectifier le tir concernant son budget primitif 2020, la commune semble être rentrée dans le rang. En septembre dernier, la Chambre Régionale des Comptes donnait un mois au maire pour présenter un budget sincère mentionnant l’ensemble des charges. C’est désormais chose faite, indique-t-elle dans un avis rendus public le mercredi 18 novembre.
Dette finalement prise en compte, après alerte de la Chambre Régionale des Comptes, dans le nouveau budget primitif voté le 24 octobre. La sincérité du budget de la commune de Saint-Benoit a donc pu être rétablie dans le délai imparti, fixé à un mois.
Mais si la sincérité budgétaire est retrouvée, les effets attendus des mesures adoptées par la municipalité ne sont eux pas encore visibles, constate la Chambre Régionale des Comptes. Le déficit réel de Saint-Benoît a été évalué à 16,3 millions d’euros.
La Chambre régionale des comptes considère que les mesures prises au titre de l’année 2020 sont globalement suffisantes et qu’il n’y a pas lieu à voir le budget réglé par le préfet. Pas de mise sous tutelle de la commune donc.
En revanche, elle met en garde la commune : " en cas de non-respect de la trajectoire de redressement, la seule solution pour résorber le déficit d’ici fin 2024 sera une augmentation conséquente des taux de fiscalité directe locale ".
Pour ce faire, il mettra en place un plan de départ volontaire à destination des agents proches de l’âge de la retraite, dit-il. Patrice Selly évoque également une politique volontariste en termes de cession d’actifs, qui a déjà débuté.
L’équipe municipale doit présenter son plan de redressement en conseil municipal début décembre.
Une dette "oubliée"
La nouvelle municipalité de Saint-Benoit avait adopté le 30 juillet un budget dans lequel n’apparaissait pas le réel de la commune. Elle n’avait alors pas connaissance d’une dette de 11,4 millions d’euros auprès de la caisse générale de sécurité sociale.Dette finalement prise en compte, après alerte de la Chambre Régionale des Comptes, dans le nouveau budget primitif voté le 24 octobre. La sincérité du budget de la commune de Saint-Benoit a donc pu être rétablie dans le délai imparti, fixé à un mois.
Mais si la sincérité budgétaire est retrouvée, les effets attendus des mesures adoptées par la municipalité ne sont eux pas encore visibles, constate la Chambre Régionale des Comptes. Le déficit réel de Saint-Benoît a été évalué à 16,3 millions d’euros.
Pas de mise sous tutelle
Pour remettre les finances bénédictines dans le droit chemin, le maire était invité par la Chambre en octobre dernier à augmenter les taux de taxe foncière et à réduire la masse salariale de la ville.La Chambre régionale des comptes considère que les mesures prises au titre de l’année 2020 sont globalement suffisantes et qu’il n’y a pas lieu à voir le budget réglé par le préfet. Pas de mise sous tutelle de la commune donc.
En revanche, elle met en garde la commune : " en cas de non-respect de la trajectoire de redressement, la seule solution pour résorber le déficit d’ici fin 2024 sera une augmentation conséquente des taux de fiscalité directe locale ".
Eviter la hausse des impôts en réduisant la masse salariale
Une hausse brutale des impôts serait une " catastrophe terrible ", pour le maire, Patrice Selly. Il a ainsi pris de mesures pour réduire la masse salariale pour éviter cela. Elle représente aujourd’hui 41 millions d’euros sur le budget de fonctionnement de la commune. Le maire de Saint-Benoît souhaite la faire passer à 38 millions d’euros d’ici 2024.Pour ce faire, il mettra en place un plan de départ volontaire à destination des agents proches de l’âge de la retraite, dit-il. Patrice Selly évoque également une politique volontariste en termes de cession d’actifs, qui a déjà débuté.
L’équipe municipale doit présenter son plan de redressement en conseil municipal début décembre.