Grave problème de confidentialité au Groupe Hospitalier Est Réunion de Saint-Benoit. Une jeune femme a vu son IVG dévoilée sur les réseaux sociaux en octobre dernier. Une fuite, faite par une stagiaire, qui révèle en profond dysfonctionnement selon les gynécologues de l’établissement.
En octobre dernier, une jeune patiente a découvert que l’interruption volontaire de grossesse qu’elle venait de subir avait été dévoilée sur les réseaux sociaux. C’est une lycéenne, alors en stage à l'Hôpital de Saint-Benoit et ayant accès aux dossiers médicaux, qui a trahi le secret médical.
Un grave problème de confidentialité
Pour les gynécologues de l’établissement, la fuite est un grave manquement aux règles élémentaires de confidentialité. La Haute Autorité de Santé recommande en effet que des règles précises soient respectées pour ce genre de soins, parmi lesquelles l’application d’un circuit particulier de prise en charge comprenant un secrétariat spécifique pour l’accueil des patientes ou encore l’utilisation d’une ligne téléphonique dédiée.
La mise en place de ce circuit est réclamée depuis plus d’un an sans résultat, selon le Dr Denis Di Lucca, gynécologue obstétricien, praticien hospitalier et ex-chef de pôle du pôle mère-enfant du GHER. Débarqué en mai dernier par le chef d’établissement, le praticien pointe ainsi du doigt un problème plus profond. Aujourd’hui, chef de pôle et chef de service font désormais défaut, ce dernier ayant démissionné en solidarité du Dr Denis Di Lucca.
Un conflit entre administration et médecins
De son côté, la direction du Groupe Hospitalier Est Réunion regrette qu’une telle situation ait pu se produire. Elle déplore également que la pratique d’IVG ait été interrompue au sein de l’établissement par les gynécologues et se dit prête à échanger quant au perfectionnement des protocoles relatifs à ces soins.
Une discussion cependant rendue impossible par les médecins eux-mêmes selon les dirigeants. En l’absence de chef de pôle et de chef de service, les gynécologues n’ont ainsi aucun représentant et ces derniers refuseraient de combler ces postes, ajoutent-ils. Une situation qui rend donc toute discussion impossible, conclue la direction.
Des sanctions ont été appliquées
Alertée, la direction du GHER a bien sûr réagit. Des sanctions ont été prises à l’encontre de la stagiaire incriminée, son stage a ainsi été interrompu et son lycée est intervenu. Un accompagnement de la patiente victime a également été mis en place, ajoute-elle. Un accompagnement cependant remis en cause par la jeune femme, qui explique avoir été certes reçue mais dans le but de la dissuader de porter plainte. Une version que la direction dit ne pouvoir commenter, n’ayant pas assisté aux échanges.
Sufati Toumbou Dany et Alix Catherine ont rencontré cette jeune patiente encore sous le choc.
Un grave problème de confidentialité
Pour les gynécologues de l’établissement, la fuite est un grave manquement aux règles élémentaires de confidentialité. La Haute Autorité de Santé recommande en effet que des règles précises soient respectées pour ce genre de soins, parmi lesquelles l’application d’un circuit particulier de prise en charge comprenant un secrétariat spécifique pour l’accueil des patientes ou encore l’utilisation d’une ligne téléphonique dédiée.
La mise en place de ce circuit est réclamée depuis plus d’un an sans résultat, selon le Dr Denis Di Lucca, gynécologue obstétricien, praticien hospitalier et ex-chef de pôle du pôle mère-enfant du GHER. Débarqué en mai dernier par le chef d’établissement, le praticien pointe ainsi du doigt un problème plus profond. Aujourd’hui, chef de pôle et chef de service font désormais défaut, ce dernier ayant démissionné en solidarité du Dr Denis Di Lucca.
Un conflit entre administration et médecins
De son côté, la direction du Groupe Hospitalier Est Réunion regrette qu’une telle situation ait pu se produire. Elle déplore également que la pratique d’IVG ait été interrompue au sein de l’établissement par les gynécologues et se dit prête à échanger quant au perfectionnement des protocoles relatifs à ces soins.
Une discussion cependant rendue impossible par les médecins eux-mêmes selon les dirigeants. En l’absence de chef de pôle et de chef de service, les gynécologues n’ont ainsi aucun représentant et ces derniers refuseraient de combler ces postes, ajoutent-ils. Une situation qui rend donc toute discussion impossible, conclue la direction.
Des sanctions ont été appliquées
Alertée, la direction du GHER a bien sûr réagit. Des sanctions ont été prises à l’encontre de la stagiaire incriminée, son stage a ainsi été interrompu et son lycée est intervenu. Un accompagnement de la patiente victime a également été mis en place, ajoute-elle. Un accompagnement cependant remis en cause par la jeune femme, qui explique avoir été certes reçue mais dans le but de la dissuader de porter plainte. Une version que la direction dit ne pouvoir commenter, n’ayant pas assisté aux échanges.
Sufati Toumbou Dany et Alix Catherine ont rencontré cette jeune patiente encore sous le choc.
Reportage
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