C'est un débrayage ce vendredi 28 avril 2023 qui a mobilisé quelques dizaines d'agents communaux devant l'hôtel de ville de Saint-Benoît.
Regardez le reportage de Réunion La 1ère :
Issus de plusieurs syndicats, leurs revendications étaient les mêmes, et ils les faisaient entendre parfois à coups de cuiller sur les marmites : plus de justice, moins de souffrance au travail, et l'ouverture d'un réel dialogue social, réclament-ils unanimement. "Respectez-moi, je suis un agent pas un animal", pouvait-on lire sur certaines affiches brandies.
De multiples revendications
Concrètement, les motifs de mécontentement sont multiples : un agent de restauration se plaint lui du manque d'effectifs et de l'absence de tickets restaurant. Une autre, des mauvaises conditions de travail de manière générale. "Il faut que la mairie cherche à comprendre d'où vient la souffrance des agents. (...) Nous réclamons de la transparence, et nous avons face à nous un mur", soutient quant à lui Jean-Daniel Turpin, secrétaire général CFDT à la mairie de Saint-Benoît.
Titularisations, congés...
Son confrère de la CGTR ajoute aux doléances l'avancement de grade des agents, un "vrai plan de titularisation", ou encore un nombre de jours de congés à 25 jours au lieu de 22,5 jours actuellement. "Nou propose a li une vraie table ronde où la discussion est ouverte avec un dialogue qui ne va pas dans un seul sens", avance Serge Samy, secrétaire général CGTR fonction publique territoriale à la ville de Saint-Benoît.
Ces doléances, une délégation intersyndicale a pu les soumettre directement au maire Patrice Selly, qui les a reçus en fin de matinée.
Malaise après la tentative de suicide d'un agent
Le mouvement intervient un peu plus d'une semaine après la tentative de suicide d'un employé de la mairie.
Mardi dernier, le 25 avril, après une réunion de la Formation spécialisée en matière de santé, sécurité et conditions de travail (F3SCT), la mairie avait annoncé la tenue d'une commission d'enquête paritaire afin d'étudier les causes de cette tentative de suicide.
La mairie se défendait d'ailleurs cette semaine de l'absence de dialogue social dont l'accusent les syndicats. Selon elle, plusieurs rencontres avaient été planifiées par la direction, mais n'auraient pas été honorées par les agents. "Ma porte a toujours été ouverte aux employés communaux, que je reçois d’ailleurs chaque semaine, et elle le restera", indiquait Patrice Selly dans un communiqué cette semaine.