La salade de palmistes, un incontournable des fêtes de fin d’années à La Réunion. Mais pour y prétendre en 2022, il faudra débourser plus. Dans le verger d’Edvin Payet à Saint-Benoit, la production a été divisée par 4 ou 5 en fonction des variétés.
Regardez le reportage de Réunion la 1ère:
Une production 4 à 5 fois moins importante
Sur les 7 hectares de son exploitation agricole domiciliée à Chemin de Ceinture, Edvin Payet cultive trois variétés de palmistes. Le pejibaye représente l’entrée de gamme, il est destiné à l’industrie, et le palmiste rouge, le premium. Entre les deux, le palmiste royal offre le meilleur rapport qualité prix.
Mais pour toutes ces variétés, le constat est le même : la production a chuté. Ainsi l’arboriculteur doit se satisfaire d’une récolte de 500 palmistes rouges cette année, contre 2 à 3000 pieds attendus. De même pour le Pejibaye : 1,5 tonne récolté contre 7 tonnes en prévision.
Sècheresse et hiver à rallonge
La principale cause de la chute de la production est la sècheresse, persistante d’une année sur l’autre selon Edvin Payet. Il y a deux ans, il a fait installer une station météorologique dans son exploitation et les relevés pluviométriques s’avèrent décevants. Une saison des pluies classique est censée apporter jusqu’à 200 mm de précipitions mensuelles. Or ces 30 derniers jours, la collecte est anecdotique, 1mm par jour lorsqu’il pleut.
Autre facteur à l’origine du désarroi de l’agriculteur, l’hiver a joué les prolongations en 2022. Jusqu’à début novembre les températures sont restées en dessous des normales de saison. En conséquence, les palmistes ne sont repliés sur eux même plutôt que de croître.
Il n’y en aura pas pour tout le monde
En conclusion, le cœur de palmiste sera forcément plus cher cette année, et il n’y en aura pas pour tout le monde. Les producteurs ne pourront sans doute pas répondre à la demande du grand public, les stocks permettant juste de fournir leurs clients habituels: les restaurants et les hôtels.