Dans l'île, certains producteurs de fruits affirment qu'ils perdent jusqu'à 15% de leur production en raison des vols dans les champs. Dans la nuit de mercredi à jeudi dernier, les champs de Sarah Salah-Aly, agricultrice à Saint-Benoît, ont été saccagés. Dans les alentours, un champ voisin avait déjà été vandalisé par le passé.
Regardez le reportage de Réunion La 1ère :
Des actes de vandalisme récurrents
Ce n’est pas la première fois que Sarah Salah-Aly est victime de vols et de dégradations de ses cultures. “Après une matinée de travail, on arrive et on voit le carnage. Tous les bananiers ont été coupés. Les letchis aussi, déplore Sarah Salah-Aly. Les régimes la été pris, le reste lé à terre, i gagn pu fé rien. La coup’ nout deux bras”.
"Rester debout"
La jeune agricultrice ne se décourage pas pour autant. Elle est syndiquée et déléguée à l’artisanat local et aux produits du terroir à la ville de Saint-Benoît. Elle bénéficie du soutien de ses proches, de la collectivité et du syndicat les Jeunes Agriculteurs. C’est ce qui lui permet de “rester debout”.
Au début, la décourage à mwin. Ma famille, mes amis lé la, i donn a mwin la force et le couraz. Mi remercie aussi le maire de Saint-Benoît, Patrice Selly, le président des Jeunes agriculteurs Guillaume Sellier et le président de la FDSEA, Stéphane Sarnon, pou zot soutien.
Sarah Salah-Aly, agricultrice
Une centaine de bananiers coupés
Au total, une centaine de bananiers et une vingtaine de pieds de letchis ont été coupés. Sur place, les voleurs ont laissé des régimes de fruits trop petits.
Pour l'heure, Sarah Salah-Aly n'a pas encore estimé ses pertes.
“Aujourd’hui, mwin lé soutenue par tout le monde”, insiste la jeune agricultrice qui a déjà déposé une plainte.