Saint-Denis : le Groupe de dialogue interreligieux mobilisé contre Le Schiva

Rassemblement sur la Barachois ce samedi matin pour protester contre l’ouverture de la boîte de nuit " Le Schiva ". Des membres du Groupe de dialogue interreligieux sont venus soutenir la Fédération Tamoule de La Réunion.
 
Ce samedi 8 septembre, au lendemain de l’ouverture de la boîte de nuit « Le Schiva », des membres de la Fédération Tamoule de La Réunion, accompagnés de représentants du Groupe de dialogue interreligieux et du CRAN, sont rassemblés sur le Barachois.

Ils protestent contre l’ouverture de l’établissement de nuit, ou plus exactement contre l’utilisation du nom d’une divinité par le propriétaire. Depuis plusieurs semaines, la question fait polémique. La communauté tamoule, indignée, avait même alerté le Groupe de dialogue interreligieux pour qu’une médiation soit organisée avec le patron de la boîte de nuit. Ça n’a finalement pas été le cas.

Ce matin, Monseigneur Gilbert Aubry, évêque de La Réunion, Daniel Minienpoullé, secrétaire de la Fédération Tamoule de La Réunion, et Idriss Issop Banian, président du Groupe de dialogue Interreligieux, ont pris la parole à l’occasion de ce rassemblement. 

Le reportage de Florence Bouchou et Philippe Hoareau.
©Réunion la 1ère
  

Changement de nom


La soixantaine de personnes rassemblées ce samedi matin demandent à Jimmy Naze, le propriétaire des lieux, de changer le nom de l'établissement. Ce dernier avait déjà consenti à retirer de sa devanture l'image du Nataraja, cette représentation de Schiva qui accomplit la danse cosmique de la destruction et de la création. 

Mais voilà, la Fédération Tamoule de La Réunion estime que l'image reste présente sur les supports de promotion de la boîte de nuit. Et si elle se dit encore ouverte au dialogue, elle appelle d'ores et déjà les jeunes à boycotter le lieu. Elle envisage même d'entamer des actions en justice si la situation n'évolue pas. 
 

 

Une ouverture déjà reportée


L'inauguration de l'établissement était déjà prévue début août, mais n'a pu se faire. La mairie de Saint-Denis avait en effet pris un arrêté d'interdiction d'ouverture. Les conditions de sécurité n'étaient pas remplies. Le passage de la commission de sécurité avait mis en avant l'absence d'un extracteur d'air. Les travaux effectués, le propriétaire a donc obtenu de la part de la mairie son autorisation d'exploitation.