"C’est juste extraordinaire, c’est une chance. C’est de la nouveauté, de la modernité, c’est de l’apaisement. C’est moins de stress, bref que du bonheur !" Les mots ne manquent pas à Ericka Bareigts, la maire de Saint-Denis, pour qualifier le nouveau téléphérique urbain qui va relier Bois-de-Nèfles au Chaudron en 13 minutes.
Regardez le reportage de Réunion La 1ère :
Tests et révision des procédures
Après deux ans de travaux, les tests techniques viennent de s’achever. Il reste maintenant la phase de marche à blanc. "L’exploitant fait toute une série de tests de mise en route, sortir les cabines du garage, essais de freinage" explique Mickaël Nacivet, chef de projet téléphérique à la CINOR.
Cette phase est nécessaire "pour s’assurer du bon fonctionnement et d’une bonne prise en main de tous les opérateurs". Les 22 agents d’exploitations mettent en œuvre les procédures règlementaires de conduite de l’installation.
Reste ensuite à obtenir les validations des dossiers de contrôles techniques par les services de la Préfecture. En parrallèle, des opérations de formations des services de secours (SDIS, PGHM, RAID) vont être menées. Ils vont monter sur le téléphérique pour s’entraîner aux exercices d’intervention.
1000 passagers par heure en période de pointe
Ce téléphérique urbain, une première en Outre-mer, a une capacité de transport de 6000 passagers par jour, dans 46 cabines d’une capacité de 10 places assises. Il permettra de relier le réseau de Transport collectif en site propre, ainsi que d’autres moyens de transports. Pour Ericka Bareigts, l’objectif est bien de "diminuer la circulation des voitures dans Saint-Denis de 10 à 20%, parce qu’enfin on offre la possibilité aux gens de marcher, de prendre le téléphérique ou le bus."
"Ça va soulager les Dionysiens"
Mais les habitants du secteur, qui voient passer les cabines au-dessus de leur tête ne sont pas tous convaincus par ce « papang » métallique. "Mi vwa pa tro l'utilité", concède Serge. "Ma pèr rent la dan. Peu tèt lo rénioné la pa habitué."
Cet autre habitant de Bois-de-Nèfles compte bien l’essayer : "Mi pens ke sé kek shoz de bien. (...) Le matin le bus c’est très rempli, j’espère que ça va soulager un peu les Dionysiens."
Mise en service le 23 décembre
La maire de Saint-Denis a déjà eu écho des doutes ressentis par certains : "On est curieux mais en même temps on appréhende." Elle se veut rassurante : "Toute cette installation a fait l’objet de contrôles extrêmement dur, très sérieux, ce n’est pas le premier téléphérique urbain qui est construit. Les tests sont arrivés au bout."
Finalement, il faudra attendre le 23 décembre pour découvrir ce nouveau Papang urbain. Prochaine étape, une nouvelle ligne de téléphérique entre la Montagne et Bellepierre, qui doit ouvrir dans deux ans.