Le bras de fer entre le propriétaire de la discothèque et la Fédération Tamoule de La Réunion est loin d'être terminé. Les militants culturels demandent aujourd'hui la médiation du Groupe de Dialogue Interreligieux
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La discothèque dionysienne "le club 138" qui devait être rebaptisée samedi dernier "le Schiva" n'a pu rouvrir ses portes. 400 personnes étaient attendues pour cette soirée d'inauguration. Mais la mairie de Saint-Denis en a décidé autrement. Le maire Gilbert Annette a signé un arrêté d'interdiction d'ouverture.
L'établissement dirigé par Jimmy Naze ne remplit pas toutes les conditions de sécurité. Lors du dernier passage de la commission de la sécurité en mai dernier, il lui manquait un extracteur d'air, pièce ô combien importante pour une discothèque.
Mais selon les locataires des lieux que nous avons pu joindre hier soir, la commission de sécurité a effectué une nouvelle visite et la remise aux normes est en cours.
La boîte de nuit est aussi et surtout dans le collimateur de la Fédération Tamoule de La Réunion. Elle est vent debout contre ce changement d'appellation. Son secrétaire, Daniel Minienpoullé n'hésite pas à parler de "dénomination outrageante". Dans un courrier dévoilé le 3 août dernier par nos confrères d'Imaz Press Réunion et adressé à la mairie de Saint-Denis, à la préfecture, au groupe de dialogue interreligieux de La Réunion mais aussi au ministre de l'intérieur chargé des cultes, il exprime sa colère et sa réprobation:
Après plusieurs échanges téléphoniques entre le militant culturel et Jimmy Naze, ce dernier avait fait quelques concessions: il avait retiré sur la devanture de la discothèque l'image du Nataraja, cette représentation de Schiva qui accomplit la danse cosmique de la destruction et de la création.
Pas suffisant aux yeux de la fédération Tamoule de La Réunion qui réclame aujourd'hui une médiation du groupe de dialogue interreligieux de La Réunion (GDIR) présidé par Idriss-Issop Banian. Pour les employés du "Schiva", un nouveau changement de nom et de concept coûterait trop cher.
Des arguments loin de convaincre la Fédération Tamoule de La Réunion. Les propriétaires du "Schiva" espèrent une réouverture de leur établissement dans une dizaine de jours. D'ici là, la médiation du groupe de dialogue interreligieux aura peut-être permis d'apaiser la colère des militants culturels.
L'établissement dirigé par Jimmy Naze ne remplit pas toutes les conditions de sécurité. Lors du dernier passage de la commission de la sécurité en mai dernier, il lui manquait un extracteur d'air, pièce ô combien importante pour une discothèque.
Mais selon les locataires des lieux que nous avons pu joindre hier soir, la commission de sécurité a effectué une nouvelle visite et la remise aux normes est en cours.
La boîte de nuit est aussi et surtout dans le collimateur de la Fédération Tamoule de La Réunion. Elle est vent debout contre ce changement d'appellation. Son secrétaire, Daniel Minienpoullé n'hésite pas à parler de "dénomination outrageante". Dans un courrier dévoilé le 3 août dernier par nos confrères d'Imaz Press Réunion et adressé à la mairie de Saint-Denis, à la préfecture, au groupe de dialogue interreligieux de La Réunion mais aussi au ministre de l'intérieur chargé des cultes, il exprime sa colère et sa réprobation:
"Une telle indélicatesse, une telle absence de bon sens foulant les valeurs d’un vivre-ensemble tant vanté sur notre terre réunionnaise ne sont que le reflet d’un manque de respect. Shiva est une représentation iconographique majeure dans la Trimourti ou trinité hindoue au même titre que Brahma et Vishnou"
Après plusieurs échanges téléphoniques entre le militant culturel et Jimmy Naze, ce dernier avait fait quelques concessions: il avait retiré sur la devanture de la discothèque l'image du Nataraja, cette représentation de Schiva qui accomplit la danse cosmique de la destruction et de la création.
Pas suffisant aux yeux de la fédération Tamoule de La Réunion qui réclame aujourd'hui une médiation du groupe de dialogue interreligieux de La Réunion (GDIR) présidé par Idriss-Issop Banian. Pour les employés du "Schiva", un nouveau changement de nom et de concept coûterait trop cher.
"Nous avons déja beaucoup investi dans la discothèque et nous ne pouvons plus revenir dessus. C'est une grosse franchise. Il y a déja une boîte en Guadeloupe qui porte ce nom et ça fonctionne bien là-bas" Dominique Sensé, chargé du Marketing au Schiva
Des arguments loin de convaincre la Fédération Tamoule de La Réunion. Les propriétaires du "Schiva" espèrent une réouverture de leur établissement dans une dizaine de jours. D'ici là, la médiation du groupe de dialogue interreligieux aura peut-être permis d'apaiser la colère des militants culturels.