Ce dimanche 16 juillet, journée nationale à la mémoire des victimes des crimes racistes et antisémites de l'Etat français et d'hommage aux "Justes" de France, des céméronies officielles ont eu lieu partout en France.
Regardez le reportage de Réunion La 1ère :
A La Réunion, elle a été présidée par Parvine Lacombe, sous-préfète et directrice de cabinet du préfet de La Réunion. Y ont également participé Didier Noguès, directeur de l'infrastructure de la défense de Saint-Denis, représentant également le général des FAZSOI, ou encore des représentants de la communauté juive de l'île. La jeunesse était également présente, entre des membres du conseil municipal des jeunes de Saint-Denis, des services civiques, des jeunes porte-drapeaux...
"Quand on méconnaît l'histoire, on est condamné à la revivre"
La cérémonie s'est tenue au square Leconte de Lisle de Saint-Denis ce dimanche matin. Un dépôt de gerbe, la sonnerie aux morts, et une minute de silence ont précédé une Marseillaise solennelle.
Jean-Pierre Haggai, vice-président de la communauté juive de La Réunion, disait l'importance de cette journée commémorative, contre toutes les formes de racisme. "Quand on méconnaît l'histoire, on est condamné à la revivre. Donc il est très important de faire une manifestation pour tous ces Juifs qui sont morts à l'occasion de la Seconde guerre mondiale, et ceux qui ont été pris lors de la rafle du Vel' d'Hiv", dit-il.
Il y a 81 ans, la rafle du Vel d'Hiv
Car la date de cette journée n'est pas fixée au hasard : il y a plus de 80 ans, les 16 et 17 juillet 1942, plus de 13 000 juifs étaient arrêtés par la police française et enfermés au vélodrome d'hiver à Paris. La plupart ont été déportés et sont morts dans les camps de concentration.
Des "piqûres de rappel" pour les jeunes générations
Les commémorations sont d'autant plus importantes, dit-il, qui sont des piqûres de rappel indispensables, notamment "pour les jeunes qui sont l'avenir".
"Le devoir de mémoire est important dans tous les cas de figure. (...) La notion de racisme est une notion détestable qu'il faut combattre. Malheureusement, ça demandra du temps, encore beaucoup de temps, avant de convaincre les gens qu'il n'y a pas de différence entre les uns et les autres"
Jean-Pierre Haggai, vice-président de la communauté juive de La Réunion
Faire connaître l'atrocité pour ne plus qu'elle se répète
Parvine Lacombe, qui représentait ce dimanche le préfet, rappelait elle aussi l'importance de cette cérémonie, même sur une île peu concernée par l'antisémitisme. "La Réunion c'est la France. (...) Nous avons tous une histoire commune, et la responsabilité de l'Etat français dans la rafle du Vel d'Hiv doit être connue et sue par tous les jeunes Français, où qu'ils soient", répond la directrice de cabinet du préfet de La Réunion.
"C'est important à chaque journée symbolique de pouvoir se réunir (...) pour vraiment se souvenir, surtout les années passant, lorsqu'on s'éloigne des événements, on a tendance à oublier. Il est important de transmettre aux jeunes générations, pour qu'il n'y ait plus jamais de faits de cette atrocité qui se produisent".
Parvine Lacombe, directrice de cabinet du préfet de La Réunion
Des inscriptions antisémites retrouvées sur un lieu de résistance en Bretagne
Pas plus tard qu'hier, le samedi 15 juillet, des inscriptions antisémites et néo-nazies ont découvertes sur un lieu de résistance à Ploeuc-L’Hermitage, en Bretagne. Un acte de vandalisme d'autant plus grave qu'il a été fait sur un monument hommage à 55 victimes des nazis, exécutées sur ce site en 1944.
"Les actes antisémites qui ont encore lieu dans plusieurs départements et dans d'autres pays rappellent l'importance de ne jamais avoir de complaisance face à ces comportements, qui sont très sévèrement punis par la loi", a réagi la sous-préfète et directrice de cabinet.