"Nous voulons produire du miel, de la vanille, ou encore de la volaille", assure la maire de Saint-Denis, Ericka Bareigts. Ce vendredi 21 janvier, un partenariat a été acté entre la ville et la SAFER, Société d’Aménagement Foncier et d’Établissement Rural de La Réunion. L'objectif : favoriser l'installation d'agriculteurs dans le chef-lieu.
Du foncier en ville pour les agriculteurs
"Nous aussi nous voulons produire du chou de la carotte, parce que ça crée de l'emploi, ça préserve la biodiversité, et ça impacte la bonne qualité de vie des Dyonisiens de se nourrir avec de la production locale", assure Ericka Bareigts, maire de Saint-Denis.
Ainsi, la ville a remis un potentiel foncier de 150 hectares à l'exploitation pour des agriculteurs et des éleveurs. Ces terrains sont dans les Hauts, mais aussi dans les Bas de la commune. Les trois premiers baux à ferme ont été signés ce matin pour une agriculture bio et raisonnée.
"Faire du circuit-court"
Cédric Sévrin est ravi de pouvoir en bénéficier à Saint-François, à deux pas de chez lui. "Je fais déjà de l'élevage, mais je n'avais passé assez de place à la maison, je peux désormais envisager d'en faire un métier et d'en vivre, raconte Cédric Sévrin qui n'espérait même pas trouver un terrain agricole dans sa ville. Actuellement à Saint-Denis tout ce qui est vendu vient de l'extérieur, donc nous allons pouvoir faire du circuit-court". Cédric veut aussi ouvrir une ferme auberge.
"Un bel endroit pour cultiver de la vanille"
Même enthousiasme du côté d'Aldo Payet qui s'émerveille de l'espace vert dont il va pouvoir disposer dans son quartier à La Bretagne. "C'est rare une telle opportunité", assure Aldo Payet.
Le lieu se prête à la culture de la vanille, c'est un bel endroit. Le terrain est adapté, on va garder le naturel du parc, le mettre en valeur, c'est un poumon, un cœur vert en pleine ville.
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Vanilleraie, élevage, exploitation
Ce vendredi, la signature de ces trois baux à ferme marquent l’installation des trois premiers agriculteurs qui bénéficieront du dispositif. Les trois structures seront donc la vanilleraie d'Aldo Payet sur 4 532 m² à La Bretagne, l'élevage et la ferme-auberge de Cédric Sévrin, sur un hectare à Saint-François, ainsi qu'une exploitation apicole sur 1 000 m² à La Bretagne.
La Ville a décidé d’opérer un retour vers une meilleure autonomie alimentaire, en développant les circuits courts et en encourageant une agriculture bio ou raisonnée, afin notamment d’alimenter les cantines et certaines associations en fruits et légumes issus d’une forme d’agriculture plus vertueuse.
Des jeunes veulent s'installer
Pour cela, la ville s’appuie sur la SAFER, en charge d’aménager de manière durable et équilibrée l’espace rural. "De plus en plus d'habitants veulent mettre la main sur un bout de terrain pour produire leurs légumes et leurs propres volailles, remarque Jean-MarcTreffel, chef du service foncier de la SAFER. Nous recevons de plus en plus de demandes de jeunes et moins jeunes pour s'installer ou en reconversion professionnelle. Après le confinement, certains se sont rendus compte qu'ils voulaient repartir sur une vie plus saine".
Un partenariat de cinq ans est signé pour accompagner la ville dans son projet de Ville Agricole.