Grève à Citalis : la grève pourrait être suspendue mardi matin

Un accord pourrait avoir été trouvé entre grévistes et direction, mais la base doit encore être consultée. Si elle valide le protocole d’accord qui lui sera présentée mardi matin à 4h, le travail pourrait reprendre.
En grève depuis mercredi 18 décembre, les agents de Citalis ont annoncé en fin d’après-midi que leur mouvement pourrait être suspendu demain matin, mardi 24 décembre.

C’est au terme d’une journée de discussion, d’abord avec Gilbert Annette, le maire de Saint-Denis, puis avec les élus de la Cinor et de la Sodiparc, qu’une entente semble avoir été trouvée.
 
 

Vers une suspension de la grève mardi, au mieux

C’est donc vers une sortie de crise que l’on semble se diriger ce lundi soir. Du côté de grévistes, on attend encore un mail, quelque chose d’écrit, qui viendrait confirmer les accords passés dans la journée.

Si le protocole d’accord proposé satisfait tous les salariés, la grève pourrait alors être suspendue. A ce moment-là, les grévistes reprendraient le travail demain matin, mardi 24 décembre, et le réseau Citalis pourrait être de nouveau pleinement opérationnel.

En attendant, les syndicats maintiennent leur mobilisation.
 

Les salariés doivent se prononcer mardi à 4h du matin

La proposition sera faite aux salariés grévistes demain matin à 4h sur le piquet de grève devant les locaux. Mais même en cas de validation par la base, la grève pourrait tout de même reprendre à tout moment, si les accords trouvés n’étaient pas respectés.

Des accords parmi lesquels celui, prioritaire, de la réorganisation des services avec un directeur général adjoint écarté des décisions managériales et disciplinaires. Un directeur général adjoint d’ailleurs déjà écarté des négociations de l’après-midi.
 
 

Le directeur dans le collimateur

Les grévistes avaient établi une liste de 22 revendications, parmi lesquelles celle du départ de l’actuel directeur général adjoint, Jean-Jacques Fung. Selon eux, depuis sa prise de poste il y a 9 ans, les conditions de travail n’auraient cessées de se dégrader.

La qualité de service aux clients ne serait également plus assurée, selon eux, avec des bus en panne, pas de climatisation et beaucoup de retards, occasionnant des agressions sur les chauffeurs.

Ecarté des discussions ce lundi 23 décembre, Jean-Jacques Fung est sorti de sa réserve et a tenu à donner sa vision sur ce conflit. Il estime que depuis 6 mois, les représentants syndicaux, récemment élus, exercent une pression continue, méthodique sur la direction et tente de la déstabiliser.
 

Aujourd’hui, je dois évidemment exprimer mon désarroi par rapport à cette situation, qui manifestement n’est pas que sur le terrain social, il est sur le terrain politique ", explique Jean-Jacques Fung.


Le reportage de Rahabia Issa et Thomas Lemoullec.
©Reunion la 1ère