Grosse pagaille sur les routes à Saint-Denis. L’intersyndicale de la fonction publique hospitalière a installé un barrage filtrant près du CHU pour protester contre la fin de l’indexation des primes des hospitaliers actée par le gouvernement. Le barrage a été levé à 9h.
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Circulation impossible ce mercredi matin près du CHU de Bellepierre à Saint-Denis et à l'entrée Ouest de la ville où un embouteillage important s'est formé. L'intersyndicale de la fonction publique hospitalière a installé un barrage filtrant de 5 heures à 9 heures du matin, heure à laquelle les barrières ont été levées.
Retrouvez ci-dessous le reportage de Michelle Bertil et Daniel Fontaine :
En colère, les syndicats réclament l'annulation de ce décret. Ils dénoncent également un "passage en force" du gouvernement, "sans concertation". A La Réunion, 8 000 personnels seraient concernés par ces primes qui représentent chaque mois entre 40 et 300 euros, selon les personnes. Ce système existe depuis plus de 43 ans.
Entrée Ouest de Saint-Denis
Les manifestants laissaient passer cinq voitures tous les 3 à 4 minutes. Ils ont distribué des tracts aux automobilistes pour les sensibiliser sur leur situation. De quoi rendre la circulation très difficile dans la montée de Bellepierre, mais aussi jusqu'au boulevard sud et toute l'entrée ouest de Saint-Denis. Les voitures sont pare-choc contre pare-choc depuis 6 heures du matin. Vers 8 heures, un embouteillage monstre s'est formé jusqu'à La Possession.
Regardez ci-dessous le reportage de Michelle Bertil et Daniel Fontaine :
Levée du barrage
Face à l'engorgement des routes, à 9 heures, les syndicats ont décidé de lever le barrage. "Nous estimons avoir atteint notre objectif", explique Jean-Yves Hoarau, président de CFTC Santé.
Nous avons attiré l'attention des autorités et de la population sur les difficultés que traversent les personnels hospitaliers. Nous n'avons donc plus de raison de gêner la circulation de la population.
Prochaines actions
Les syndicats envisagent de nouvelles actions dès la semaine prochaine. "Attendez-vous à des actions plus fortes dans les jours à venir. Nous sommes en grandes difficultés. Ce décret est méprisant, il nous fait perdre de l'argent", s'indigne le représentant de la CFTC.
Fin de l'indexation des primes
En grève, les personnels hospitaliers protestent contre la fin de l'indexation de leurs primes actée par un décret du gouvernement publié au Journal Officiel le 28 septembre dernier. Depuis le 1er octobre, l'indexation des primes ne se fait plus, mais une compensation dégressive est accordée. Depuis plusieurs mois déjà, la Direction régionale des Finances publiques de La Réunion souhaitait supprimer ce régime indemnitaire, considéré comme "illégal". Pour les personnels hospitaliers, cette suppression de l'indexation sur les primes entraîne une baisse de leur pouvoir d'achatRetrouvez ci-dessous le reportage de Michelle Bertil et Daniel Fontaine :
En colère, les syndicats réclament l'annulation de ce décret. Ils dénoncent également un "passage en force" du gouvernement, "sans concertation". A La Réunion, 8 000 personnels seraient concernés par ces primes qui représentent chaque mois entre 40 et 300 euros, selon les personnes. Ce système existe depuis plus de 43 ans.